Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) rejette la procédure qui a mené à la désignation d'un candidat consensuel pour l'opposition en vue de la présidentielle de 2025.

Le 13 septembre dernier, Issa Tchiroma Bakary, dirigeant du Front Social et National du Cameroun (FSNC), a été choisi comme candidat unique par Anicet Ekane et Djeukam Tchameni deux leaders de l'opposition camerounaise. Cette décision suscite depuis trois jours de vives réactions dans l'espace politique camerounais.

Le MRC se démarque de la démarche

Par le biais de sa page Facebook, Mamadou Mota, président par intérim du MRC, a exprimé la position de sa formation politique : « Le processus consensuel s'est déroulé sans nous. Le MRC et ses alliés n'ont pas participé aux réunions organisées pour choisir ce candidat consensuel ».

Il a également annoncé que le parti communiquerait sa position officielle « par l'intermédiaire d'une de nos voix les plus autorisées, nos consultations se poursuivant sous la conduite de notre candidat ».

La désignation d'Issa Tchiroma Bakary peine à rallier l'ensemble de l'opposition. Plusieurs candidats ont pris leurs distances avec cette initiative, tout en affichant leur disponibilité pour de futurs échanges visant à identifier un candidat capable de fédérer les Camerounais pour cette élection déterminante.

Maurice Kamto dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel, a initié une série de consultations. L'opposant a déjà rencontré Issa Tchiroma Bakary, Bello Bouba Maigari et Akere Muna.

Critiques et accusations

L'équipe de campagne de Bello Bouba Maigari, président de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), a dénoncé dans un communiqué du 14 septembre la méthode utilisée pour désigner l'ancien ministre, qualifiant l'initiative de « mascarade politique ».

De son côté, Joshua Osih, candidat du Social Democratic Front (SDF), l'un des principaux partis d'opposition du pays, va plus loin en affirmant que « c'est le palais d'Etoudi qui finance cette idée de coalition de l'opposition ».

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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