Soldats nigériens

Vingt-deux civils ont perdu la vie lundi lors d’une attaque dans la région de Tillabéri, près de la frontière malienne, selon des sources locales. 

Lundi matin, des hommes armés » à moto ont ouvert le feu sur des villageois » dans la localité de Takoubatt, pendant une cérémonie de baptême, faisant 15 morts.

« Après, les assaillants se sont rendus dans les alentours de Takoubatt où ils ont tué sept autres personnes », a indiqué une source locale sous couvert d'anonymat pour des raisons de sécurité.

L’attaque de lundi, particulièrement meurtrière, illustre la persistance des difficultés des autorités militaires à sécuriser les zones frontalières.

 Plusieurs habitants expriment leur désarroi face à la répétition des drames

. « On nous avait promis la fin de l’insécurité, mais nos villages continuent de brûler », déplore un notable local.

Cette zone de l’ouest du Niger reste l’une des plus meurtries par les violences jihadistes qui sévissent depuis plusieurs années.

Malgré les engagements de la junte au pouvoir depuis deux ans de restaurer la sécurité, les populations de Tillabéri continuent de vivre sous la menace constante de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. 

La région dite des « trois frontières » (Mali, Niger, Burkina Faso) reste l’épicentre de la violence jihadiste au Sahel.

Malgré la coopération annoncée entre les régimes militaires de ces pays, les attaques contre les civils et les forces armées se poursuivent à un rythme alarmant.