Charfadine Galmaye Saleh et et Nguebla Makaila

La présidence tchadienne a annoncé ce mercredi le retrait de la nationalité à deux activistes accusés de « porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’État ».

La mesure touche deux militants d’opposition, Charfadine Galmaye Saleh et Nguebla Makaila, tous deux établis en France et connus pour leurs critiques virulentes envers le régime.

Selon le communiqué officiel, les deux militants, Charfadine Galmaye Saleh et Nguebla Makaila, connus pour leurs critiques envers le régime sont accusés d’« activités subversives à l’étranger » et de « collusion avec des organisations visant à déstabiliser le pays ». 

Cette mesure exceptionnelle, qui touche des figures actives de la diaspora tchadienne, suscite déjà de vives réactions parmi les organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une tentative d’intimider la dissidence politique.

Le gouvernement justifie cette mesure par la nécessité de préserver la sécurité nationale dans un contexte marqué par des tensions politiques et sécuritaires.

Plusieurs organisations locales dénoncent une décision « arbitraire et disproportionnée ».

« Retirer la nationalité, c’est réduire des citoyens à l’apatridie, ce qui est contraire aux conventions internationales ratifiées par le Tchad », a réagi un membre d’une ONG de défense des droits humains à N’Djamena.

Des voix s’élèvent également pour rappeler que le retrait de la nationalité a déjà été utilisé par le passé comme outil de répression politique, notamment contre des opposants en exil.

Cette décision intervient alors que le pays est en pleine recomposition institutionnelle, après l’adoption récente d’une révision constitutionnelle qui allonge la durée du mandat présidentiel et introduit de nouvelles règles de gouvernance.