Côte d'Ivoire : Bangolo, le prefet tire la sonnette d'alarme sur le phénomène des institutrices enceintes qui menace la rentrée scolaire 2025-2026
Le préfet de Bangolo, M. Boka Kouassi Vincent, a exprimé son inquiétude, lundi 22 septembre 2025, lors de la réunion de rentrée scolaire du département, concernant un phénomène qui commence à avoir un impact notable sur l’organisation des activités pédagogiques.
En effet, M. Boka a souligné le nombre élevé d’enseignantes enceintes au début de l’année scolaire 2025-2026, ce qui engendre une série de défis logistiques et organisationnels pour le corps enseignant.
Le préfet a notamment fait remarquer qu'une grande majorité des institutrices du département sont actuellement enceintes, ce qui impose de nombreux congés de maternité et de paternité.
Cela réduit significativement l’effectif disponible pour les cours, perturbant ainsi le bon déroulement des programmes scolaires. « Plus de trois quarts de nos institutrices sont enceintes, et cela entraîne une pénurie d'enseignants dans les classes. Il est nécessaire de leur accorder des congés de maternité et de permettre à leurs conjoints, qui sont souvent enseignants eux-mêmes, d’être exemptés de leurs heures de travail. Cette situation crée un vide important au sein de nos établissements », a-t-il déclaré, soulignant que cette situation, bien que préoccupante, devait être analysée avec objectivité, conformément à la législation en vigueur.
Il est à noter que depuis mars 2025, un décret a modifié la durée du congé de maternité pour les fonctionnaires, l’étendant de trois à six mois. Ce changement fait suite à l’introduction du nouveau statut général de la fonction publique, qui prévoit désormais huit semaines de congé prénatal et seize semaines de congé postnatal, renforçant ainsi les mesures de protection sociale pour les femmes fonctionnaires. Cette réforme a été saluée pour son impact positif sur le bien-être des femmes en activité, bien qu’elle ait aussi mis en lumière les défis qu’elle entraîne dans certaines secteurs, comme l’éducation.
En parallèle, les hommes fonctionnaires bénéficient désormais de 30 jours d’arrêt de travail pour accompagner leurs conjointes durant la période postnatale, une mesure qui, bien qu’essentielle pour l’égalité des sexes, participe également à la réduction de l’effectif des enseignants disponibles pendant cette période.
Face à cette situation, le préfet de Bangolo a appelé à la mise en place de solutions pour minimiser les impacts négatifs sur l’éducation des enfants, tout en assurant une prise en charge adéquate des personnels enseignants, afin de maintenir la qualité de l’enseignement dans les écoles du département.
Jean Chresus, Abidjan
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Les gens enceintent leurs femmes enseignantes et le prefet s'en plaint !! Dans quel pays sommes-nous ? Maintenant si c'est pour faire passer un message subliminal à l'état de CI pour lui dire de recuter moins de femmes institutrices (voire moins de femmes dans la fonction publique), d'autant plus que le congé de maternité est de 6 mois désormais, qu'il ait le courage de le dire ouvertement. Je pense que ce préfet doit être convoqué par sa hiérarchie.
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