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Cameroun : À  18 jours de l'élection présidentielle, l'opposition toujours divisée, le spectre d'une fragmentation des voix plane
 

Cameroun : À 18 jours de l'élection présidentielle, l'opposition toujours divisée, le spectre d'une fragmentation des voix plane

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 24 septembre 2025 - 09:09


À moins de trois semaines de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, l'opposition camerounaise peine à trouver l'unité tant espérée. Deux figures du Grand Nord, Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari, se disputent la légitimité, chacun appelant l'autre à se retirer, tandis que le MRC de Maurice Kamto conditionne son soutien à une coalition formelle.



Dans une lettre ouverte rendue publique ce mardi, seize personnalités se présentant comme des « Sages du Grand Nord » ont exhorté Issa Tchiroma Bakary, candidat du FSNC (Front Social et National pour le Changement), à retirer sa candidature au profit de Bello Bouba Maïgari, président de l'UNDP (Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès).



Les signataires, parmi lesquels François Hélé, Mahamat Adoum et Hamza Boukar, avancent plusieurs arguments en faveur de Bello Bouba Maïgari : son expérience d'ancien Premier ministre et ministre d'État, son « ancrage politique national » plus important, ainsi que sa réputation d'homme « discret et modéré ». Ils remettent également en question la légitimité de la désignation d'Issa Tchiroma comme candidat consensuel par Anicet Ekane et Djeukam Tchameni, deux figures qui n'ont pas été retenues pour participer à l'élection présidentielle.



Tchiroma contre-attaque et maintient sa candidature



Loin de céder aux pressions, Issa Tchiroma Bakary a riposté ce mardi 23 septembre 2025 par une déclaration dans laquelle il appelle plutôt Bello Bouba Maïgari à « se ranger à ses côtés ». Le candidat du FSNC évoque également la présence de « forces tapies dans l'ombre » qui se prépareraient à « s'accrocher au pouvoir par des manœuvres inconstitutionnelles », sans préciser davantage cette accusation.



Cette position diamétralement opposée montre clairement l'impasse dans laquelle se trouve l'opposition camerounaise, incapable de dépasser les ambitions personnelles pour présenter un front uni face au pouvoir en place.


 

Le MRC conditionne son soutien à une coalition



Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, par la voix de son président par intérim Mamadou Mota, a clairement établi sa position : aucune consigne de vote ne sera donnée « sauf si une coalition formelle et effective entre les deux forces politiques » est établie entre Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary.


« Notre mouvement refuse d'engager ses militants sur des voies incertaines. Notre engagement n'est pas une marchandise, il est le fruit de notre conviction et de notre loyauté envers le peuple », a déclaré Mamadou Mota, président par intérim du Mrc.



Les « Sages du Grand Nord » ne mâchent pas leurs mots quant aux conséquences potentielles de cette division. Ils évoquent « la fragmentation des voix de l'opposition et la réélection de Paul Biya pour un nouveau septennat », privant ainsi « le Cameroun d'une alternance pacifique souhaitée par la majorité de ses citoyens ».



L'ironie de la situation n'échappe à personne : deux candidats « de la même région, du même département, de la même ethnie et de la même religion » selon les termes de la lettre, incapables de s'entendre sur une stratégie commune face à un adversaire commun.



 

Le ministre de l’administration territoriale durcit le ton



Dans ce contexte de tensions pré-électorales, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a haussé le ton en avertissant que les candidats qui contesteraient « le processus électoral en dehors du cadre légal » seraient « considérés comme des hors-la-loi et traités comme tel ». Un avertissement qui est perçu comme l'inquiétude des autorités face aux risques de contestation post-électorale.


Cette cacophonie au sein de l'opposition semble faire le jeu du président sortant Paul Biya, qui peut observer sereinement ses adversaires se quereller à quelques jours du scrutin. La fragmentation des voix d'opposition, redoutée par de nombreux observateurs, pourrait en effet faciliter une reconduction du régime en place, malgré les aspirations au changement exprimées par une partie de la population camerounaise.



-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.


-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com





 
 
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