Samia et son père Nkrumah (ph)

Samia Yaba Nkrumah, la fille de l’ancien Président du Ghana, Kwame Nkrumah, a rejeté les appels suggérant que l'Aéroport international Kotoka KIA) porte le nom de son défunt père et a suggéré que le dit aéroport reprenne son non initial.

Samia a formulé sa requête dans une interview télévisée accordée à JoyNews à Accra.

Dans son explication, l’ancienne député du parti CPP a expliqué que « Nous ne disons pas qu'il (l'Aéroport international Kotoka) devrait s'appeler Kwame Nkrumah. Je ne pense pas que Kwame Nkrumah ait besoin de plus d'éloges ».

Elle a par la suite mis au point que « Nous ne voulons pas régler nos comptes. Non, absolument pas. Ni avec les familles, ni même avec les hommes qui ont orchestré le coup d'État. J'ai rencontré les enfants du Général Ankrah ».

Elle a affirmé que le changement de nom est nécessaire non seulement parce que le Lieutenant-général Kotoka, qui a donné son nom à l'aéroport, a orchestré le coup d'État qui a renversé son père, mais aussi parce que conserver son nom « envoie un signal erroné » en souvenir d’une personne qui a stagné l’économie.

En soutenant l’idée de rebaptiser l’Aéroport Kotoka, Samia a souligné qu’il n’a jamais été question de rebaptiser l’aéroport avec le nom de Kwame Nkrumah mais a rappelé que le site s'appelait auparavant Aéroport international d'Accra. De de fait, Samia a soutenu que l’aéroport reprenne son ancien nom.

Coup et impacts

Le Général Kotoka a joué un rôle central dans le coup d'État militaire de 1966 qui a renversé Nkrumah, premier Président du Ghana et éminent panafricaniste. Ce coup d'État a déstabilisé le pays et mis un terme à la vision de développement du pays par Nkrumah

Du nombre de ceux qui ont appelé à rebaptiser figurent Democracy Hub et le parti CPP qui ont affirmé dans une plainte déposée le 24 février 2025 que le maintien du nom de Kotoka sur un monument national majeur implique l'approbation par l'État d'actions inconstitutionnelles. Ils préconisent plutôt de renommer l'aéroport afin de réaffirmer l'engagement du Ghana en faveur d'une gouvernance démocratique.

Pardon et vision pour le futur.

Elle a expliqué que sa demande de changement de nom n'est pas motivée par la haine envers Kotoka, qui a renversé son père.

Sur un ton rassembleur, la fille du premier Président ghanéen renversé a d’abord admis que « nous sommes passés à autre chose, nous avons pardonné, nous ne voulons pas régler nos comptes » avant d’ajouter que « Nous sommes tous ghanéens et nous devons aller de l'avant, nous voulons nous unir plutôt que nous diviser ».

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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