Montage photo des bénéficiaires (Ph Koaci)

Le Programme National des Stages d’Immersion, initié par le gouvernement ivoirien et piloté par l’Agence Emploi Jeunes, poursuit son objectif de rapprocher la jeunesse du monde professionnel. L’édition 2025, qui a permis à des centaines d’élèves et d’étudiants de plonger dans des environnements de travail concrets, suscite des réactions très positives de la part des bénéficiaires et des structures d’accueil.

À travers leurs témoignages, se dessine une même réalité : ce programme constitue une véritable passerelle entre la formation théorique et l’emploi.

Pour Niangara Beke Emanuel, étudiant en licence 1 de Finance-Comptabilité, cette immersion a été une opportunité inespérée de découvrir les rouages de l’administration publique. Affecté au ministère de la Promotion de la Jeunesse, il a touché à des domaines variés, de la communication digitale à la gestion financière.

« J’ai appris à faire des montages vidéo, à participer à la modération sur les pages du ministère et à suivre les procédures financières jusqu’au Trésor », confie-t-il, reconnaissant que cette expérience lui a ouvert des horizons insoupçonnés.

Du côté des structures d’accueil, l’enthousiasme est tout aussi palpable.

Koumassou Kouadio Aya Nadège, responsable à la CIVAC, témoigne de la pertinence du dispositif.

« Ce programme est très enrichissant car il permet aux jeunes, notamment ceux en terminale, de découvrir concrètement la vie professionnelle », souligne-t-elle, insistant sur la motivation et la curiosité observées chez les stagiaires accueillis. Pour elle, il s’agit d’un cadre à renforcer afin de multiplier les chances d’insertion des jeunes.Les élèves de l’enseignement secondaire ne sont pas en reste.

Koné Ismaël, en terminale G2, raconte son passage par différents services de la CIVAC. De la caisse au service d’abattage, il a appris à manier des logiciels, établir des factures et même découvrir le monde particulier de l’abattage des porcs.

« Ce stage m’a offert une expérience enrichissante qui me prépare mieux pour l’avenir », affirme-t-il, encourageant ses camarades à tenter l’aventure en 2026.

Pour certains, comme Traoré Haïda, étudiante en 2ᵉ année de BTS Communication Visuelle, l’expérience est née d’un simple spot télévisé. Motivée, elle s’est inscrite et a été affectée à l’INJS.

Entre gestion des logements étudiants, suivi des bourses et organisation de la bibliothèque, elle a découvert l’importance du travail collectif. « Ce stage m’a permis de développer mes compétences et de rencontrer des personnes formidables », témoigne-t-elle avec enthousiasme.

Kouassi Bénédicte, titulaire d’un BT en Finance-Comptabilité, a elle aussi vécu une immersion riche au sein de l’INJS.

Entre secrétariat et cardiologie, elle a combiné tâches administratives et découverte du milieu médical. « J’ai appris à enregistrer les résultats des candidats aux concours et à assister lors des examens médicaux. C’était une véritable école de rigueur », affirme-t-elle, appelant les jeunes diplômés à saisir cette chance unique.

À la CIVAC, Dougri Rebecca, élève en terminale D, a quant à elle pris confiance en ses capacités. « Avant, je ne savais pas saisir un texte à l’ordinateur, mais aujourd’hui je peux le faire seule », dit-elle fièrement. Pour elle, le stage a été une progression personnelle et une vraie préparation au monde du travail.

Même constat pour N’Guessan Jean Christ Emanuel, étudiant en mécanique automobile, qui a découvert l’univers administratif au ministère de la Promotion de la Jeunesse.

« J’ai appris à rédiger des courriers administratifs et à classer des documents », raconte-t-il, satisfait d’avoir acquis des compétences transversales utiles en dehors de son domaine d’études.

Ces témoignages, qu’ils viennent d’élèves du secondaire, d’étudiants en cycle supérieur ou de structures d’accueil, traduisent l’impact réel du Programme National des Stages d’Immersion.

Au-delà de la découverte, il s’agit pour les jeunes d’un premier pas concret vers la vie professionnelle, une manière de développer leurs compétences, d’élargir leurs horizons et de nourrir leur confiance en l’avenir.

En somme, cette initiative gouvernementale, portée par l’Agence Emploi Jeunes, s’impose de plus en plus comme un levier incontournable pour l’insertion socioprofessionnelle de la jeunesse ivoirienne. Et les bénéficiaires de 2025 en sont unanimes : il s’agit d’une expérience à vivre absolument.

Jean Chrésus, Abidjan