Côte d'Ivoire : Présidentielle 2025, Billon demande aux populations d'Agbaou de voter pour lui
Jean-Louis Billon dimanche à Agbaou
À deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, Jean-Louis Billon, candidat de la Coalition Démocratique, intensifie sa campagne avec un message fort : le changement est possible, mais il dépend du peuple ivoirien.
Le dimanche 12 octobre, il était en meeting à Agbaou, pendant que sa directrice nationale adjointe de campagne, Valérie Yapo, galvanisait les foules à Akoupé, dans la région de La Mé. Deux discours forts, deux étapes décisives pour une campagne qui se veut la voix de l’alternative, de la rupture et du renouveau.
S’adressant avec vigueur à la jeunesse et aux femmes, Jean-Louis Billon a mis l’accent sur l’urgence de changer de cap, dénonçant un système politique qu’il juge dépassé, corrompu et injuste.
« Vous voulez plus d’emplois ? Choisissez Billon. Vous voulez moins de pauvreté ? Choisissez Billon. Ce sont toujours les mêmes, avec la corruption et les promesses recyclées », a-t-il lancé à une foule conquise.
Le candidat du BNZ (Bloc National du Zanzan) a également exprimé sa volonté d’engager un débat d’idées au second tour avec le président sortant, Alassane Ouattara, pour permettre aux Ivoiriens de comparer deux visions : celle du développement basé sur les infrastructures, et celle centrée sur l’économie réelle, l’emploi et la justice sociale.
« Offrez-moi ce face-à-face ! Vous verrez la différence entre quelqu’un qui parle de briques, et un autre qui parle d’emplois et d’avenir », a-t-il insisté.
À Akoupé, c’est une Valérie Yapo émue mais déterminée qui s’est adressée aux populations de La Mé. Première femme directrice nationale adjointe de campagne d’un candidat à la présidentielle, elle a dénoncé avec force l’injustice sociale, la méritocratie bafouée, le favoritisme et la confiscation du pouvoir.
« Le pouvoir n’est pas un droit héréditaire. C’est un contrat de confiance entre un peuple et celui qu’il choisit pour le servir. Et quand ce contrat est rompu, le peuple doit dire NON », a-t-elle déclaré.
Elle a fustigé une gouvernance qu’elle juge arrogante et déconnectée des réalités : jeunes diplômés sans emploi, concours publics corrompus, croissance sans impact sur la vie quotidienne des citoyens.
« À quoi bon les ponts et les milliards annoncés, si nos enfants continuent de fuir à l’étranger faute d’espoir ? »
Billon et ses lieutenants défendent une vision de souveraineté économique, symbolisée par le slogan "L’Ivoirien d’abord". Une politique qui ambitionne de redistribuer les richesses nationales, de développer l’économie locale et de mettre fin à la dépendance structurelle vis-à-vis de l’extérieur.
« Jean-Louis Billon n’est ni dans les combines, ni dans les promesses creuses. Il est dans la vision, l’action et la compétence », a souligné Valérie Yapo.
Des deux discours émerge un mot d’ordre clair : "sortir voter massivement le 25 octobre" pour offrir à Jean-Louis Billon l’accès au second tour. Pour les partisans de la Coalition démocratique, ce scrutin est une opportunité historique d’en finir avec un système verrouillé et de redonner espoir à une jeunesse en quête d’avenir.
« Le 29 novembre, nous élirons le président du renouveau ivoirien », a affirmé Billon, sûr de sa capacité à incarner le Patrice Talon ivoirien, comme l’a décrit sa colistière.
À Agbaou comme à Akoupé, le ton est donné : Jean-Louis Billon se positionne comme le candidat du changement, de la justice et de la rupture avec l’ordre établi. Il reste désormais à savoir si l’élan populaire observé sur le terrain se traduira dans les urnes.
Wassimagnon
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