Le Kenya a rendu dimanche un dernier hommage à Raila Amolo Odinga, ancien Premier ministre et figure emblématique de la vie politique du pays.

Décédé le 15 octobre en Inde à l’âge de 80 ans, il a été inhumé dans sa résidence familiale de Bondo, dans le comté de Siaya, à l’ouest du pays.

La cérémonie, empreinte de solennité, s’est déroulée en présence de milliers de citoyens venus des quatre coins du Kenya, ainsi que de nombreux dirigeants africains. 

Les obsèques ont été marquées par des honneurs militaires, dont une salve de dix-sept coups de canon, rendus à celui que beaucoup considéraient comme le père de la démocratie moderne kényane.

Raila Odinga repose désormais aux côtés de son père, Jaramogi Oginga Odinga, premier vice-président du Kenya et figure de l’indépendance. 

Dans une allocution émouvante, son épouse, Ida Odinga, a salué un homme de courage, de conviction et d’espoir.

 “Cette fois, il ne reviendra plus, mais son esprit demeure parmi nous”, a-t-elle déclaré, la voix brisée par l’émotion.

Homme de lutte et de résistance, Raila Odinga a marqué plus de quarante ans de vie politique.

 Candidat malheureux à cinq reprises à la présidence, il a contribué à façonner l’histoire politique du pays, souvent au prix de la prison et de l’exil. 

Ses partisans voient en lui un symbole de persévérance et de justice sociale.

Le président William Ruto, présent à la cérémonie, a salué un adversaire politique respecté et un patriote infatigable appelant à transformer son héritage de combat en flambeau d’unité nationale.

Alors que le pays entame sept jours de deuil national, les drapeaux sont mis en berne et les Kényans pleurent celui qui, malgré les défaites électorales, n’a jamais cessé d’incarner l’espoir d’un Kenya plus juste.