Cedeao : La présidence propose un pacte CEDEAO-ONU-UA contre l'insécurité au Sahel et en Afrique de l'Ouest
Julius Maada Bio, le Président en exercice de la CEDEAO (ph)
Le Président en exercice de la CEDEAO, Julius Maada Bio, présidant une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest a appelé à la création d'un pacte CEDEAO-ONU-UA pour la paix et la résilience au Sahel.
Selon la présidence de la Sierra Leone, cette proposition a été formulée le Président Bio le mardi 18 novembre 2025 au siège de l'ONU à New York en vue de mettre en œuvre une approche coordonnée, dotée de financements adéquats et axée sur les résultats pour lutter contre l’insécurité croissante au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
A la faveur de cette réunion de haut niveau à l’ONU, le Président Bio a insisté sur l’urgence d’une réponse mondiale unifiée face à une crise qu’il a qualifiée d’« épicentre du terrorisme mondial ». Il a averti que l’instabilité régionale, alimentée par des groupes extrémistes affiliés à Daech et à Al-Qaïda, constitue une menace directe pour la paix et la sécurité internationales.
En déplorant le silence international qui accompagne la détérioration de la situation au Sahel, le Président en exercice de la CEDEAO a exhorté que « Le maintien de la paix et de la sécurité internationales est une responsabilité collective ». Il a noté que malgré le courage des États touchés, « la menace terroriste et l’extrémisme violent continuent de dépasser notre réponse collective » et a souligné la nécessité d’une coopération multilatérale renforcée.
Objectifs du pacte proposé
Le Pacte proposé vise à harmoniser les efforts de sécurité, les réformes de la gouvernance et l’aide humanitaire dans un cadre coordonné unique, en s’appuyant sur les mandats des résolutions existantes des Nations Unies et sur les atouts opérationnels de la CEDEAO et de l’Union africaine.
Le Président Bio a souligné que des financements prévisibles, notamment au titre de la résolution 2719 (2023) du Conseil de sécurité, sont essentiels pour soutenir les opérations de maintien de la paix menées par l’Afrique et activer la Force en attente régionale.
Appel aux pays de l’AES
S’adressant aux représentants du Burkina Faso, du Mali et du Niger présents, le Président Bio a insisté sur l’importance de l’engagement et de la réintégration, faisant remarquer que la sécurité en Afrique de l’Ouest « ne peut se fonder sur l’exclusion ».
Il a exhorté le Conseil de sécurité à contribuer au rétablissement de la confiance dans toute la région, y compris entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES), grâce à des mécanismes de coopération tels que des plateformes conjointes et une coordination en temps réel appuyée par les entités des Nations Unies.
Requête à la communauté internationale
Dans un souci de prévenir les conséquences humanitaires du conflit, telles que l’augmentation des déplacements de population, l’effondrement des moyens de subsistance et la frustration croissante de la population, le Président Bio a appelé à une humanitaire et économique durable. De ce fait, il souligné que la paix en Afrique « n’est pas une faveur à accorder, mais un fondement de la stabilité mondiale ».
Le Président Bio a conclu son intervention en lançant un appel au Conseil et à la communauté internationale en ces termes « Les peuples d’Afrique de l’Ouest et du Sahel ne demandent pas la pitié ; ils demandent un partenariat. ». Il a exhorté les dirigeants mondiaux à agir avec détermination et en collaboration, les avertissant que sans intervention rapide, le Sahel risque de devenir un sanctuaire permanent pour les réseaux extrémistes « à quelques heures seulement des grandes villes du monde ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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