Rajoelina

La crise politique à Madagascar connaît un nouveau tournant.

 La nouvelle ministre de la Justice, Fanirisoa Ernaivo, a déclaré que toutes les personnes ayant commis des infractions seront poursuivies, y compris l’ancien président Andry Rajoelina.

Une annonce forte qui intervient dans un contexte de tensions judiciaires et politiques depuis l’arrivée du régime de la Refondation.

Interrogée sur l’éventualité d’une procédure dès la fin de l’année, la Garde des Sceaux a répondu par l’affirmative, tout en restant prudente sur les motifs exacts :

« Ils vont être poursuivis, mais je ne peux pas encore dire sur quelles bases. »

Cette déclaration laisse entendre que les dossiers sont en cours de constitution et que les enquêtes suivront leur cours dans les semaines à venir.

La situation judiciaire d’Andry Rajoelina est d’autant plus particulière que le nouveau régime a décidé de lui retirer la nationalité malgache, selon une décision officialisée le 24 octobre.

L’ancien président est désormais considéré comme ressortissant français, ce qui pourrait rendre les procédures plus complexes, notamment en matière d’extradition, de comparution ou d’exécution de décisions judiciaires.

Cette annonce intervient seulement 48 heures après un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et le président de la Refondation, alimentant les spéculations sur un volet diplomatique sensible.

Avec les menaces de poursuites judiciaires contre un ancien chef d’État désormais étranger, Madagascar entre dans une zone de turbulences politico-judiciaires.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour comprendre si les procédures annoncées pourront réellement être engagées.