Mouvement de grève à la mine d'or de Séguéla (Ph Koaci)

Un climat de forte agitation a secoué la mine d’or de Kouégo ces derniers jours, où un mouvement de mécontentement, né au sein des travailleurs de Mota Engil, a rapidement gagné en ampleur.

Dès le samedi 29 novembre 2025, les employés de cette entreprise sous-traitante, chargée des opérations d’extraction pour le compte de Roxgold Sango, ont dénoncé des difficultés sociales persistantes et réclamé une prise en compte plus juste de leurs droits.

À ces revendications professionnelles se sont ajoutées les attentes des communautés riveraines, qui exigent, elles aussi, davantage d’engagements en matière de projets de développement et d’opportunités d’emploi pour les jeunes du Worodougou.

La simultanéité de ces doléances a créé une situation confuse, où les préoccupations des ouvriers se sont mêlées à celles des villages environnants, alimentant un climat de tension autour du site minier. Les blocs érigés sur certains axes, qui ont perturbé la circulation et freiné les activités de la société, ont renforcé l’inquiétude des autorités locales.

Le préfet de la région du Worodougou, Karim Diarrassouba, a rappelé que des discussions avaient pourtant été engagées avant même le dépôt du préavis de grève, tout en qualifiant le mouvement d’illégal et en appelant les différents acteurs à la responsabilité.

Réunis à Séguéla pour tenter de désamorcer la crise, les représentants de l’administration et les parties concernées ont pu rétablir le dialogue, signe d’une volonté commune de préserver la stabilité sociale dans cette zone stratégique pour l’activité minière.

Le directeur pays de Roxgold Sango, Amédée Kouakou, a assuré de son côté que l’entreprise entend poursuivre son partenariat avec les communautés, précisant que le comité de développement dispose d’un fonds de plus d’un milliard de FCFA destiné à soutenir les initiatives locales.

Jean Chresus, Abidjan