Nigeria : 68 nouveaux ambassadeurs en attente au Sénat pour combler un vide diplomatique
Le Président Bola Tinubu signant des documents (ph)
Le corps des diplomates nigérians connait un boom avec la nomination de 65 ambassadeurs par le Président Bola Tinubu en plus de 3 autres qui avaient été nommés précédemment, soit un total de 68. Les ambassadeurs nommés attendent d’être approuvés par le Sénat avant d’être renvoyés dans leurs fonctions.
Cette initiative constitue l'un des plus importants processus de nomination d'ambassadeurs menés sous la présidence de Tinubu. Elle témoigne de la volonté de du gouvernement de renforcer la représentation diplomatique du Nigéria à l'étranger.
Dans le cadre de la nomination des nouveaux ambassadeurs, le Président Tinubu a soumis une demande officielle au Sénat pour la confirmation de 65 candidats ambassadeurs, dont 34 diplomates de carrière et 31 ambassadeurs et hauts-commissaires non issus de la carrière diplomatique.
Ces nominations figurent dans une lettre lue par le président du Sénat, Godswill Akpabio, lors de la séance plénière du jeudi 04 décembre 2025, à Abuja.
Dans sa lettre, Tinubu a exhorté le Sénat à examiner rapidement ces candidatures afin de pourvoir des postes diplomatiques clés. En retour, Akpabio a transmis la liste au Comité sénatorial des affaires étrangères, lui demandant d'examiner les candidats et de faire rapport dans une semaine.
Aperçu sur la liste
La liste complète de 65 candidats comprend 34 ambassadeurs et hauts-commissaires de carrière et 31 ambassadeurs et hauts-commissaires non issus de la carrière.
Parmi les ambassadeurs nommes, on retrouve l’ancien administrateur de l’État de Rivers et ancien chef d’état-major de la Marine, Ibok-Ete Ekwe Ibas ; l’ancien conseiller présidentiel, Ita Enang ; l’ancienne Première dame de l’État d’Imo, Chioma Ohakim ; et l’ancien ministre de l’Intérieur et ancien chef d’état-major de l’Armée de terre, Abdulrahman Dambazau.
La liste des candidats non issus de la carrière diplomatique comprend plusieurs personnalités politiques de renom, telles que l'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mahmood Yakubu ; l'ancien ministre de l'Aviation, Femi Fani-Kayode ; l'ancien gouverneur de l'État d'Abia, Okezie Ikpeazu ; et un ancien conseiller présidentiel, Reno Omokri.
La requête de la présidence adressée au Senat a précisé que les nouveaux nommés ambassadeurs nommés « devront être affectés dans des pays avec lesquels le Nigéria entretient d'excellentes relations bilatérales stratégiques, tels que la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, le Canada, le Mexique, les Émirats arabes unis, le Qatar, l'Afrique du Sud et le Kenya, ainsi qu'à des missions permanentes auprès d'organismes comme les Nations Unies, l'UNESCO et l'Union africaine ».
Avec ces 65 nouveaux candidats, le nombre total de postulants au poste d'ambassadeur en attente d'approbation par le Sénat s'élève à 68. Les nouveaux ambassadeurs nommés connaîtront leur affectation diplomatique après leur confirmation par le Sénat
Rappel des anciens ambassadeurs et critiques
Jusqu'avant ces nominations, le Nigeria fonctionnait sans ambassadeurs officiellement nommés, suite au rappel, en 2023, par Tinubu, des ambassadeurs de carrière et non-carrière, une décision qui a laissé les plus de 100 missions diplomatiques nigérianes sans direction.
Ce retard dans la nomination des diplomates a suscité des critiques, notamment compte tenu de la présence diplomatique du Nigeria sur plusieurs continents et de la nécessité d'une représentation active à l'étranger.
Concernant le vide crée par l’absence d’ambassadeurs du Nigeria sur la scène internationale, le parti d’opposition, le Congrès démocratique africain (ADC), avait vivement critiqué le Président Bola Tinubu pour son incapacité persistante à nommer des ambassadeurs aux missions diplomatiques du Nigeria à l’étranger, avertissant que ce retard nuit à la réputation internationale du pays et affaiblit sa diplomatie.
Maintenant que vide est sur le poi9nt d’être comblé, des observateurs estiment que le retour des ambassadeurs pourrait marquer un tournant vers une politique étrangère plus active sous l'administration Tinubu.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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