La salle B de la bibliothèque de l’Université Peleforo GON COULIBALY (UPGC) a abrité du 15 au 19 décembre 2025, l’École d’Été sur la place de la femme dans le secteur minier ivoirien. Modules de formation, panel d’échanges et de discussion et visite de site minier étaient les grandes articulations de cette rencontre scientifique.

L’édition 2025 de l’École d’Été à Korhogo, initiative de formation et de recherche conçue pour répondre aux défis cruciaux de l’industrie extractive est le fruit de la collaboration entre l’UPGC, le Centre d’Excellence Africain en Mines et Environnement Minier (CEA-MEM), logé au sein de l’INPHB de Yamoussoukro, l’Université de LAVAL (U-LAVAL) du Canada et la Chaire UNESCO de Recherche intervention sur les ressources naturelles en Afrique et le développement durable de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) au Canada. Elle vise notamment à apporter des solutions concrètes aux différents conflits sociaux et environnementaux dans le secteur minier ivoirien et les problématiques liées au genre en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).

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« Genre, gouvernance extractive et développement durable : approches, stratégies et outils », tel était l’intitulé du thème autour duquel les travaux de l’École d’Été se sont déroulés à l’UPGC, avec pour objectifs principaux d’approfondir les connaissances des participants sur les questions de genre et d’équité, d’analyser les impacts sociaux et économiques des industries extractives, de promouvoir la recherche appliquée sur le développement durable et de renforcer les échanges entre universitaires, professionnels et institutions.

Avec le soutien de Madame la Présidente de l’UPGC, Professeure COULIBALY Aoua Sougo, et piloté par la Cellule Genre de ladite institution, dirigée par Dre DARAMCOUM Alimata Marie Pierre et en lien avec l’Association des Femmes Chercheures de Côte d’Ivoire (AFEMC-CI), cette activité a réuni les acteurs du monde minier, et surtout les structures féminines de ce secteur.

Prononçant le mot d’ouverture des travaux au nom de Madame la Présidente de l’UPGC, Dre DARAMCOUM, souhaitant le traditionnel « FOTAMANA » du peuple Senoufo aux différentes délégations, a aussi exprimé l’immense plaisir de l’institution d’abriter cette activité. Quant au choix de la thématique, elle dira qu’elle est d’une actualité criarde car, selon les statistiques, le fruit de la richesse de l’industrie extractive ne profite pas équitablement aux populations, encore moins à la gente féminine. Non sans saluer la qualité du partenariat qui a abouti à la tenue de cette activité, la représente de Madame la Présidente de l’UPGC a souhaité de bons travaux aux participants.

Par ailleurs, avant le mot d’ouverture et aux noms des partenaires, les Professeurs YAO Alphonse, Idiatou BAH et Armel Brice Adanhounmè, respectivement du CEA-MEM, de l’U-LAVAL et de la Chaire UNESCO (UQTR), ont dans leurs différentes interventions remercié les autorités de l’UPGC pour l’accueil, avant de présenter le cadre du partenariat et l’intérêt de l’activité pour les publics-cibles. 

Les travaux ont démarré par un panel de présentation des structures partenaires à l’organisation, au cours duquel l’UPGC, le CEA-MEM, l’U-LAVAL et la Chaire UNESCO ont été présentés aux participants, suivi d’échanges.

Ce sont au total cinq modules de formation qui ont meublé cette activité, à savoir : Module 1- Introduction à la problématique des mines et de la citoyenneté au travail (présenté par le Professeur Armel Brice ADANHOUNMÉ) ; Module 2- Introduction à la question du genre et de l’égalité des sexes dans la gouvernance extractive (par Professeure Idiatou BAH) ; Module 3- Participation des femmes à la prise de décision et redistribution plus équitable des richesses dans le secteur extractif (par Dre DARAMCOUM Wentoin Alimata Marie Pierre) ; Module 4- Violence sexiste et sexuelle dans le secteur extractif (par Dre ADOH Bissèh Blanche Danielle) et Module 5- Genre, changements climatiques et ODD en contexte extractif (par Dr DROH De Bloquenquaux Rusticot).

Enfin, le dernier axe des travaux de cette tribune de l’École d’Été fut le panel d’échanges et de discussion sur le thème « Investissements dans l’égalité des sexes dans la gouvernance extractive». Il a été animé par des femmes œuvrant dans les structures extractives, telle que WIM (Women In Mining), FEMICI (Réseau des Femmes dans les Mines en Côte d’Ivoire), HEFORSHE et SACO-Groupe. Ce panel, fort enrichissant, a enregistré la contribution du Directeur Régional des Mines du Poro, Monsieur Amadou OUATTARA.

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Remise d’attestations de participation et visite de la mine de l’entreprise COOPEXMICI ont été les dernières articulations de l’École d’Été à Korhogo. Plusieurs recommandations ont été faites à l’issue des travaux dans le sens de l’amélioration de la condition des femmes dans l’industrie extractive ivoirienne.

Satisfaction, gratitude et message d’espoir étaient les maître-mots lors des interventions de clôture, aussi bien de la part des organisateurs que des participants.

Donatien Kautcha, Abidjan