

Côte d'Ivoire : Fraternité Matin, le ministère de l''Emploi et de la protection sociale autorise la réintégration de 4 journalistes après une enquête diligentée par la Direction du Travail
La chaîne de production
Quatre journalistes vont réintégrer, le quotidien Fraternité Matin après avoir formé quelques jours après leur départ forcé, un recours hiérarchique contre la décision n°1135/MEPS/DGT/DIT/IIAG du 14 décembre 2018 de l’Inspecteur du Travail d’Abobo-Adjamé.
Il s’agit des confrères Brou Presthone, Alakagni Allah, Marcelline Gneproust, Sinzé Théodore qui ont tous obtenu gain de cause après 4 mois d’enquête diligentées par la Direction du travail sur instructions du ministre de l’Emploi et de la protection sociale.
Au terme de cette enquête, il s’est avéré que c’est au mépris du Code du travail que les quatre employés protégés par la loi, parce que syndicalistes ou délégués du personnel ont été jetés à la rue.
La décision de la réintégration de nos anciens confrères de Fraternité Matin est tombée le 11 avril dernier comme mentionné dans un document signé, le Directeur de cabinet du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Jean-Jacques Kanga.
Conformément à la loi, nous apprenions d’une source proche des agents licenciés, que les quatre journalistes ont déposé hier, un courrier auprès de la direction de Fraternité Matin pour leur réintégration.
Selon une disposition du Code du travail, l’employeur à 8 jours pour répondre favorablement à ces différents courriers en réintégrant, les confrères.
Dans ce cas précis, l’employeur devra verser des droits et dommages d’intérêts conséquents à chacun des journalistes qui ont des anciennetés qui oscillent entre 8 et 27 ans.
Des extraits de la décision qui casse celle de l’Inspecteur du Travail d’Abobo-Adjamé qui a abouti au licenciement des 123 employés.
«Par lettre rappelé en référence, vous formez un recours hiérarchique contre la décision n°1135/MEPS/DGT/DIT/IIAG du 14 décembre 2018 de l’Inspecteur du Travail d’Abobo-Adjamé, autorisant la Société nouvelle de presse et d’édition de Côte d’Ivoire ( SNPECI), pour motif économique. »
«A cet effet vous indiquez que la décision querellée est illégale en ce que le critère sur lequel repose votre licenciement ne vous concerne pas. »
«En retour, je voudrais vous faire reconnaître qu’il ressort de l’enquête diligentée par mes services (….) »
«Au regard de votre profil, l’employeur ne saurait vous présenter comme un travailleur « faiblement qualifié », dépourvu de pré requis et inapte à une éventuelle reconversion d’autant plus qu’aucune évaluation de vos compétences et aptitudes professionnelles ne permet en l’état actuel du dossier d’attester objectivement de telles allégations. »
«En outre, après avoir précisé, dans le dossier relatif au licenciement collectif pour motif économique, que « les exigences de la restauration projetée conduisent à ne maintenir prioritairement en emploi que le personnel constituant le cœur du métier, à savoir la Presse et l’imprimerie », l’employeur ne peut, après coup et sans justification particulière, procéder à votre licenciement. »
Par ailleurs, selon d’autres informations en notre, les employés non protégés ont saisi la Centrale Dignité pour le mauvais calcul de leurs droits de licenciement.
La Central Dignité a porté l’affaire devant le Tribunal du travail et elle aurait obtenu gain de cause pour 51 dossiers d’employés déflatés qui seraient en ce moment à la Direction des Ressources humaines du SNPECI pour un nouveau calcul.
Il faut noter que sur les 123 employés licenciés pour motif économique, figurent 11 agents protégés dont cinq journalistes.
Ce sont quatre confrères qui en principe devraient être réintégrés après le recours hiérarchique, conformément à la loi du Travail.
Wassimagnon

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