COMMUNIQUÉ
18 Décembre 2019
MFA
Côte d'Ivoire
 
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MFA
Côte d'Ivoire Politique
 
Côte d'Ivoire: Visite du président français au pays, déclaration du MFA

VISITE DU PRESIDENT FRANÇAIS EN COTE D’IVOIRE ET EN ZONE SUB-SAHERIENNE


Déclaration du MFA


Le Chef de l’Etat Français arrive en Côte d’Ivoire dans les prochains jours, et il nous est agréable, en tant que parti politique, de lui souhaiter l’Akwaba, la cordiale et traditionnelle bienvenue de chez nous, et un agréable et fructueux séjour en terre Ivoirienne.

Comme il aura un grand temps d’échange et de partage avec la partie de son armée basée à Port Bouet, et qui sert de base opérationnelle à l’opération Barkhane au Sahel, nous nous autoriserons juste à partager avec lui deux sentiments qui nous paraissent mériter force et attention en cette fin d’année 2019, car en prise directe avec la situation et les intérêts de nos pays respectifs.

Tout d’abord, il convient de saluer et soutenir l’engagement de la France et de son Armée sur le grand espace territorial Sahelo-Sahelien, dans la guerre atypique et inexorable que l’extrémisme islamique impose aujourd’hui à tous les pays, oui, à tous les pays, car ceux qui n’ont pas encore été touchés savent bien qu’à tout moment, et sans crier gare, tout peut leur tomber dessus.

Les grandes manifestations de mécontentement ou de ras le bol, autant en France que dans les pays africains où opèrent régulièrement les terroristes, se laissent aisément comprendre.

En effet, il est un fait que les opinions publiques, en France comme en Afrique, n’ont pas encore été informées et éduquées à la prise en compte de ce que constitue ce phénomène appelé à s’installer dans la durée et déstabiliser tous les états qu’il visera.

La guerre, c’est d’abord des moyens et de l’argent, et il est évident qu’aucun des pays d’Afrique Noire Sub-saharienne n’a atteint, en 7 décennies d’indépendance, un stade de développement économique qui lui permette de dégager et consacrer à la défense et au fait militaire le niveau d’investissements minimal qui pourrait constituer un début de dissuasion pour cet ennemi d’un nouveau genre.

Et, par rapport à l’évolution démographique et à la croissance exponentielle des besoins y afférents en santé, en éducation et en infrastructures, pour ne citer que ces trois fondamentaux, mobiliser et engager l’argent qu’induit ce genre de guerre ne fera que rendre nos états exsangues, invivables et ingérables.

Seules les grandes puissances disposent des satellites et équipements militaires de pointe, hors de prix pour les pays en développement, sans compter le gouffre de leur entretien et maintenance.

Et cet adversaire dans l’ombre le sait parfaitement, qui continuera de pousser ses pions sur l’échiquier sans état d’âme, juste par rapport à son objectif premier et ultime qui est sa guerre contre l’Occident.

Voici le paradoxe et le drame que les pays africains vivent, à savoir qu’on a déposé et logé sur leur territoire un conflit qui n’est pas le leur, qui les dépasse, et pour lequel les moyens à mobiliser ne seront pas à la portée des potentialités de leurs économies pour de longues années.

 Il n’y a pas de défaillance particulière des gouvernements et administrations à dénoncer.

Il n’y a pas une incapacité ou incompétence inexplicables des forces armées à relever.

Il y a juste à expliquer qu’aucun état africain n’était prêt à faire face à une telle menace lorsqu’elle survint après la crise Libyenne.

Le reconnaitre est déjà en soi pénible et douloureux.

Mais que l’on nous en fasse reproche, constitue la pire atteinte à la dignité de tous nos pays et peuples.

Que cela puisse être compris par la classe politique dans les pays du Nord, et elle saura comment l’expliquer à ses citoyens et contribuables.

Cette guerre est menée contre l’Occident, et est donc la sienne, même si elle est déjà un brasier sur les têtes et épaules des Africains.

Réaliser une implication plus grande, plus équilibrée et significative de l’ensemble des états et puissances du Nord, en soutien à la France, principale entité militaire engagée sur le terrain, s’impose, à commencer par le puissant continent Nord-Américain.

Ceux qui en ont la responsabilité au plus haut niveau sont certainement déjà à l’œuvre, et cela nous rassure.

Etudier les voies les plus efficaces pour doter collectivement les pays africains d’unités opérationnelles mutualisées et disposant d’un équipement du même niveau que celui de Barkane et des pays du Nord sera le début de la véritable réplique, en Afrique, à cette guerre injuste et qui ne fera qu’affaiblir l’Afrique noire et tous ses états si elle n’est pas rapidement contenue sinon endiguée.

Les populations d’Afrique ne comprennent pas que l’armée d’une puissance comme la France ne ‘’nettoie’’ pas rapidement ce qu’elle croit, à tort, n’être qu’un ramassis disparate de bandits inorganisés. Il faut donc comprendre le cri de leur révolte.

Les populations du Nord peuvent, de leur côté, estimer incompréhensible que des états souverains ne puissent pas assurer la sécurité sur leur territoire. Leur verdict rapide et premier dénoncera à tort corruption et incompétence des classes gouvernantes de nos pays.

Et beaucoup de partis politiques et leaders d’opinion au Nord les y suivront et encourageront, ce genre de terreau étant fertile et valant pain béni.

Nous le déplorons et regrettons, en même temps que nous savons quel contexte a pu conduire à cela.

Après un tel état des lieux, il convient de soutenir et encourager la France et son Président, mais, en même temps et tout aussi fort, les pays frères de la ligne de front que sont la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad auxquels notre solidarité ne fera jamais défaut.

Pour cette cause, que leurs Présidents tiennent bon !

Après ce regard sur le grave problème du Jihad Islamique, nous nous devons d’inviter le Président de la France à partager avec le Peuple Ivoirien sa grande préoccupation de voir s’aggraver, au jour le jour, la dérive dictatoriale désormais clairement affichée du régime RHDP en place.

Tant il est à craindre qu’elle ne soit susceptible, au final, de mener au trouble un pays aspirant avant tout à la réconciliation et au non-retour des heures très douloureuses de son passé récent.

Nous nous contenterons d’inviter le Président Français à distraire une trentaine de minutes de son temps pour suivre un journal télévisé de la RTI Première Chaine. Il n’y aura rien à ajouter, rien à retrancher ; il en sortira totalement édifié.

Il essaiera alors de comprendre quel esprit peut, de nos jours, dans un pays se réclamant démocratique et libéral, conduire un pouvoir politique à faire l’impasse sur la nécessité de réaliser le consensus nécessaire sur l’entité devant organiser les élections. Il frémira au constat que son hôte, Alassane Ouattara, puisse décider d’organiser des élections générales sans y associer deux des trois grands blocs socio-politiques du pays, alors qu’ils représentent un potentiel de plus des deux tiers de la population du pays.

Il comprendra également pourquoi un Ministre et Maire du parti au pouvoir peut, en toute quiétude et sans justification, prendre sur lui d’interdire sur le territoire de sa commune un grand rassemblement pacifique de toute l’opposition, annoncé depuis près d’un mois.

Nous sommes certains que le Président de la France n’acceptera pas que cet acte scandaleux et antidémocratique soit relié, de quelque manière que ce soit, à sa visite, lui qui vit la protestation hebdomadaire des gilets jaunes depuis plus d’une année !

Oui, après une demi-heure de journal télévisé Ivoirien, le Président de la France, réalisera qu’il y a la vraie Côte d’Ivoire, celle du quotidien des Ivoiriens, qui est totalement différente de la fresque de succès, d’excellence et même de rêve qui est projetée et servie inlassablement à l’international depuis près de dix ans.

Oui, après trente minutes de journal télévisé première chaine, c’est un tout autre œil que le Président de la France jettera sur la Côte d’Ivoire.

Akwaba, Mr le Président de la France !

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !


Abidjan, le 18 décembre 2019


Le Président du MFA

Kobena I. ANAKY      




 
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Côte d'Ivoire: Visite du président français au pays, déclaration du MFA
 
 
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Zott
Le message d'Anaki est perdu dans une déclaration trop longue. On ne retient pas grand-chose dans cette déclaration. Anaki aurait dû se limiter aux dossiers politiques ivoiriens au lieu de s'étaler sur le terrorisme dans le Sahel dont il ignore les ramifications.
 
 il y a 4 ans     
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JACOB@CHOCOTO
Anaky ,le piètre politicien...en tout cas retient une chose.avec ce genre de discourt et de mentalités ,ça l'etonnerais que tu parvienne au pouvoir si tôt.ici c'est l'Afrique .apprend a faire des discourt compréhensifs que ton électorat qui est ivoirien puisse bien comprendre.
 
 il y a 4 ans     
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YAIRAILON
IL FAUT COMPRENDRE CE MR.IL EST UN EXEMPLE DE PERSONNE SANS ENVERGURE ET S'AGITE POUR QU'ON FASSE ATTENTION À LUI.IL NE PEUT PAS ORGANISER NI AG DE SON PARTI NI UN MEETING.
 
 il y a 4 ans     
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