Pascal Affi N'guessan apporte son soutien à Issiaka Sangaré à Cocody pour les élections législatives (Ph KOACI)

Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'guessan bien que mis à l'écart par le PDCI de Bédié dans l'unité d'action souhaitée pour barrer la route au Parti présidentiel, le RHDP, dans le cadre des élections législatives du 06 mars 2021, ne démord quand même pas.

Le député sortant de Bongouanou, en lice pour rempiler pour un autre mandat dans la sous-préfecture, entend tout mettre en œuvre pour que le Parti au pouvoir ne soit pas dominateur à l'Assemblée nationale.

Cet enjeu de barrer la route au RHDP au scrutin législatif, Affi l'explique par le fait qu'il faut un équilibre des pouvoirs, de la bonne gouvernance, de la stabilité politique et institutionnelle et de la paix. 

L'ancien Premier ministre l'a fait savoir lors d'un meeting de soutien au candidat de sa formation politique à Cocody, Issiaka Sangaré.

À Anono, dans la commune de Cocody, apportant le lundi dernier son soutien à la liste conduite par ce dernier aux législatives, Pascal Affi N’guessan a expliqué l'important pour l'opposition d'avoir la majorité à l'Assemblée nationale.

« Si en 2020, nous avons été contraints de lancer le mot d’ordre de la désobéissance civile et du boycott actif, c’est parce que le RHDP est ultra dominateur à l’Assemblée nationale. Le RHDP nous a imposé sa Constitution, un code électoral inique, une Commission électorale indépendante qui lui garantissait la victoire à l’élection présidentielle. Nous ne pouvions pas nous engager dans ce jeu pipé d’avance, où tout était bouclé, géré », a-t-il affirmé.

« Si nous ne voulons pas que ce qui s’est passé en 2020 se répète d’ici 2025, il faut tout faire pour que le RHDP ne soit pas dominateur à l’Assemblée nationale, il faut tout faire pour que l’opposition soit majoritaire à l’Assemblée nationale, de manière à ce que les deux pieds de la république, l’exécutif et le législatif, ne soient pas entre les mains d’une seule formation politique, d’un seul homme.», a poursuivi Pascal Affi N'guessan.

Enfin, pour l'ex-Premier ministre de Gbagbo, pour anticiper tous les risques en 2025 dans le cadre de l'élection présidentielle, il faut que l'opposition soit majoritaire à l'Assemblée nationale.

« Pour anticiper tous les risques, le 6 mars 2021, nous devons tout faire pour être majoritaire à l’Assemblée nationale, pour équilibrer le pouvoir (…) C’est dans les urnes que nous devons faire en sorte que la paix et la démocratie soient restaurées et que nous puissions reconquérir le pouvoir dans la paix en 2025. Cela passe par l’élection du 6 mars prochain », a-t-il conclu.

Jean Chrésus