Côte d'Ivoire : Procès en appel de ses proches ouvert ce jeudi, pourquoi Guillaume Soro n'est pas concerné
Soro et Soul To Soul (archive)
Initialement prévu pour se tenir le lundi 30 janvier 2023, le procès en appel des proches de Guillaume de Soro a été renvoyé à ce jeudi 02 février 2023.
Selon maître Gohi Bi Raoul, avocat de la défense, ce renvoi est justifié pour « parce que le parquet général a manqué à une de ses obligations légales consacrées aux droits de la défense. C'est-à-dire que la loi fait obligation au parquet général de nous communiquer la liste des témoins qu'ils entendent faire citer à nous les avocats 24h avant l'ouverture des débats. Ce qui n'a pas été fait. »
L’enjeu pour ce nouveau procès, c’est de faire annuler les peines prononcées en première instance. « Il n’y a pas de nouvelle pièce présentée au dossier, mais notre but est de prouver qu’il n’y avait pas de risque, pas de tentatives d’atteinte à la sûreté de l’État », indique un avocat.
Mais l’opinion s’interroge de savoir pourquoi Guillaume Soro n’est pas concerné par le procès en appel.
Selon un juriste contacté, l’ancien président de l’Assemblée Nationale, condamné à la prison à vie, n’a pas pu faire appel puisqu’il a été condamné par contumace.
Les douze proches de Soro ont été déjà condamnées en juin 2021 à de diverses peines pour « complot », « tentative d'atteinte contre l'autorité de l'Etat » ainsi que pour la "diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement’’.
Il s’agit, pour les civils, de l’ex-député Alain Michel Agnima Lobognon qui a été acquitté, de Koné Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul ex-directeur du protocole de l’ex-président de l’Assemblée nationale de 2012 à 2019 et du frère cadet de Guillaume Kigbafori Soro, Simon Yédjoussigué Soro.
Le commissaire de police, Rigobert Porlo Soro, également frère cadet de Guillaume Kigbafori figure sur la liste pour ce procès en appel. Les commandants Kassé Kouamé Jean-Baptiste et Koné Ardiouma ainsi que les sergents-chefs Lamine Traoré, Adama Kamagaté, Souleymane Bamba, Emmanuel Nerguedjomon Silué, Seydou Dosso et Fofana Kouakou, tous des militaires et membres de la sécurité de Guillaume Kigbafori Soro.
Nous apprenons que, à l’ouverture du procès en appel, les débats ont porté surtout sur les questions de forme. La défense a soulevé trois exceptions, et demande notamment la remise en liberté immédiate d’un de ses clients, en s’appuyant notamment sur les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme prononcées en avril 2020 et qui ordonnent la remise en liberté de Souleymane Kamaraté.
« La cour s'est retirée et devrait rapidement statuer sur ces requêtes », informe une source depuis le palais de Justice d’Abidjan-Plateau.
Donatien Kautcha, Abidjan
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Comme on peut le constater, la justice fait son petit bonhomme de chemin. Certains ont été relaxés et acquittés. On verra pour les autres. C'est ça le droit. En effet, la liste des témoins doit être communiquée. Le droit donc dit... On observe...
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