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Côte d'Ivoire :   Bouaké, 16 morts dans le village de Kpo Kahankro, Pierre N'Gou Dimba annonce que le bouillon d'un fétiche est à l'origine de ces cas de décès, la situation sous contrôle
 

Côte d'Ivoire : Bouaké, 16 morts dans le village de Kpo Kahankro, Pierre N'Gou Dimba annonce que le bouillon d'un fétiche est à l'origine de ces cas de décès, la situation sous contrôle

 
 
 
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© Koaci.com - lundi 06 février 2023 - 17:20

Pierre N'Gou Dimba ce lundi à Abidjan (ph KOACI)



Ce sont au total 16 personnes qui ont trouvé la mort dans le village de Kpo Kahankro dans le District sanitaire de Bouaké sud dans la région du Gbêkê dont 13 enfants, du 2 décembre 2022 au 26 janvier 2023. Ces personnes ont trouvé la mort après avoir adoré, un fétiche censé les protéger et les rendre prospères. Le ministre a donné l'information à la presse aujourd'hui en présence de ses collaborateurs et a précisé que le fétiche a été détruit et les initiateurs mis aux arrêts pour nécessité d'enquête.


« Le fétiche est arrivé dans ce village, le 2 décembre 2022, c'est un nouveau fétiche. C'est un des habitants qui a rencontré ce féticheur qui a promis mettre ce fétiche pour les protéger et les amener à être plus prospères. Ils ont adoré le fétiche, une première fois, le 2 décembre, il y a 6 morts en communauté, les autres ont pu être rattrapés de justesse. Les autres malades ont pu être admis à l'hôpital et ont été soignés. Et ils ont fait une deuxième vague d'adoration à partir du 19 janvier 2023. Au total, nous dénombrons, 16 décès, 13 enfants et deux adultes dont 6 en communauté et une fois arrivés à l'hôpital, 10 cas de décès. Le fétiche a été détruit, les initiateurs ont été mis à la disposition de la justice et les enquêtes se poursuivent. Ce n'est pas un cas isolé dans nos villages, on trouve encore des gens qui s'adonnent à ces genres de pratiques, nous voulons attirer l'attention des uns et des autres sur les dangers que peuvent courir nos parents en manipulant des substances qu'ils ignorent et c'est ce qui s'est passé à Kpo Kahankro », a précisé, Pierre N'Gou Dimba.


Il s'est réjoui de la qualité de la prise en charge des malades qui a permis de réduire le nombre de cas de décès et a lancé un appel aux populations qui ont recours aux fétiches.


« La qualité de la prise en charge a permis d'éviter beaucoup de cas de morts. On a fermé l'expansion de la maladie. La situation aurait été plus grave, s'il n'y avait pas eu une totalité de prise en charge. Nous lançons un appel aux populations, aujourd'hui c'est Kpo Kahankro, faut pas d'autres villages s'adonnent à cet exercice qui peut mettre en mal, la sécurité sanitaire .je voudrais rassurer que ce n'est pas une maladie mystérieuse, mais une vague de contamination que nos spécialistes ont vite circonscrit », a mentionné, le ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.

Lors des échanges, Professeur Mireille Dosso, Directrice de l'Institut Pasteur a donné la composition du bouillon qui est à l'origine de cette maladie. Elle a affirmé que ce bouillon contenait une grande quantité de Clostridium Botulinum qui produit des toxines très virulentes.


 

« Effectivement, nous avons reçu un échantillon du bouillon du fétiche qui nous a été adressé par l'Institut national de l'hygiène publique, nous avons analysé Ce bouillon contenait une quantité très très importante de bactéries et la principale bactérie, c'est la Clostridium botulinum. La particularité des Clostridium, ce sont des toxines. Il faut seulement quelques nano gramme de toxine pour faire des signes cliniques. Il suffit que les enfants aient ingéré un tout petit peu de ce liquide-là pour pouvoir présenter des signes. Ce Clostridium est le plus virulent de tous les Clostridium. Son origine est dans le sol, mais si on l'enferme, alors elle se multiplie et produit sa toxine. Souvent, ces fétiches sont conservés à la température ambiante, c'est ce qui favorise la multiplication de ces gens de bactéries », a expliqué, le Professeur Mireille Dosso.


Professeur Bénié Bi Vroh Joseph, Directeur général de l'Institut national de l'hygiène publique, a soutenu que c'est après plusieurs investigations que le germe a été découvert dans le bouillon.


« Les investigations nous ont permis de recueillir de l'eau de consommation, de l'eau de pompe que les villageois consommaient et de l'eau d'adduction, au niveau des boutiques, toujours à la recherche du facteur déclenchant. Nous avons prélevé les fruits de cajou qui pourraient éventuellement être consommés par les enfants. À la suite de tout cela, ces prélèvements ont été envoyés à l'Institut Pasteur de Côte d'Ivoire, au Laboratoire national de la Santé publique, au Laboratoire national d'appui à l'agriculture. Il ressort de tous ces examens que nous avons identifiés un germe qui est responsable du populisme qui pourrait expliquer les différents signes que les malades ont présentés. Le prélèvement que nous avons au niveau du bouillon qui était contenu dans l'eau du fétiche, a permis de mettre en évidence ce germe. L'adoration du fétiche consistait à immoler un fétiche et ce poulet était aspergé. Lorsque le poulet est décédé, les enfants ont pris ce poulet et l'ont plumé. C'est ce poulet qui a contaminé les autres habitants. Et cela nous conforte d'autant plus que nous avons fait une cartographie de la zone. Il est ressorti que dans la 47% des cas, les malades sont dans la zone ou existe la niche écologique et 42% sont dans cette zone. À l'occasion de cette deuxième, le ministre a fait mettre en place, très rapidement, une équipe. À l'heure où je vous parle, une équipe est stationnée à Kpo Kahankro et elle veille, 24/24 », s'est justifié, le Professeur Bénié Bi Vroh Joseph.

C'est un dispositif de prise en charge avancé qui a permis à temps de repérer systématiquement les cas. Selon le Professeur, à la date du 31 décembre, il s'est rendu compte que 15 personnes sont venues à l'hôpital parce qu'elles savaient qu'il existait un dispositif.


« Des habitants se sont déplacés du village et ils sont suivis. Certains commencent à revenir, les malades qui étaient hospitalisés au moins 24 sont revenus au village. C'est un signe important qui permettra aux autres de savoir qu'aujourd'hui, le mal est sous contrôle. La situation est sous contrôle et les populations peuvent vaquer à leurs occupations », a-t-il ajouté.

Le professeur a indiqué que le ministère de la Santé a eu, hier, un entretien avec tous les villageois et ces derniers ont dit qu'ils ont apprécié la visite de monsieur le ministre, le soutien du gouvernement et ont promis faire en sorte que la situation rentre dans les normes pour que la vie reprenne.


 

Notons que cette rencontre avec la presse, a enregistré, la présence de Docteur Diaby, conseiller spécial du Président de la République en charge de la Santé, du Directeur de cabinet, du Directeur général de la Santé, du Directeur général de l'Institut national de l'hygiène publique, du Directrice de l'Institut Pasteur, du Directeur général du SAMU et des membres du Comité de veille sanitaire.



Wassimagnon



 
 
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