Togo : L'opposition et le dilemme des élections régionales et législatives 2023
Des leaders de l’opposition (ph)
De nouvelles élections se profilent à l’horizon au Togo avec les législatives et les régionales pour le compte de cette année 2023. Pendant que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’active à peaufiner les préparatifs de ces élections, les partis de l’opposition togolaise se réorganisent à l’interne avec hésitation à refaire un bond sur le devant de la scène politique.
Si pour l’heure, les dates des élections régionales et législatives ne sont pas encore connues, les partis politiques ne veulent pas rester les bras croisés jusqu’à la veille de ces consultations électorales.
Après le boycott des législatives de 2018 à la suite d’un dialogue arbitré par la CEDEAO avec un goût amer pour la Coalition des 14 partis politiques (C14), l’opposition plurielle veut certainement tirer une leçon de ses ratées.
Dans ce sens, les formations de l’opposition traditionnelle telles que sont l’ANC, les FDR, et l’ADDI se montrent visiblement partant pour les élections législatives et les régionales afin d’être représentera dans les sphères décisionnelles du pays. Dans ce registre, l’un des leaders de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), un regroupement de 7 partis politiques de l’opposition et de 7 organisations de la société civile) a fait résonner un son de cloche qui, s’il est pris en compte sera un synonyme de boycott des prochaines élections.
Position de la DMK sur les régionales
Mgr Philippe Kpodzro dont le regroupement porte le nom a claironné sur un média qu’il n’est pas question que la DMK participe à un simulacre d’élections de trop, tant que le contentieux électoral du 22 février 2020 n’est pas réglé.
L’avis de Mgr Kpodzro a été émis après que la DMK que coordonne Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, ait déclaré au sujet des élections régionales que « la démarche du régime visant à faire émerger un Senat relève de la diversion, de la manipulation politique, du clientélisme, et surtout du désir morbide d’offrir le statut de sénateur à vie, et un brevet d’impunité à certains citoyens …».
Conditions de la DMK pour les législatives
Quant aux élections législatives, la DMK dit exiger « qu’un accord soit trouvé pour une issue du contentieux électoral qui perdure depuis 2020 à ce jour. Cet accord doit déboucher sur la refonte de la gouvernance électorale et la mise en place d’une charte démocratique qui garantit l’éthique, la transparence électorale, et la sécurité des candidats avant, pendant et après les scrutins ».
Pour un apaisement social et des élections inclusives et transparentes, la Dynamique réclame le retour au bercail de certains citoyens comme Mgr Kpodzro et de son assistant, Dr Agbéyomé Kodjo et que des garanties de sécurité soient prises pour le retour de tous les exilés politiques, la libération des prisonniers politiques, la sécurisation de tout le territoire national.
Elle a lancé un appel à la mobilisation générale, afin qu’un pacte de la délivrance finale soit signé pour obtenir la transparence et l’inclusivité des prochaines élections législatives.
A la lumière de ce qui précède, il urge d’avancer que la participation de l’opposition traditionnelle togolaise aux prochaines élections régionales et législatives est une inéquation à résoudre car certains partis ou leaders eu égard aux conditions de préparations des votes craignent de se faire noyer politiquement dans les urnes.
Quoique cette crainte soit nourrie par une partie de l’opposition, une autre frange pense qu’il faut tirer leçon du passé afin d’avancer de sorte à ne pas encore offrir un boulevard au parti au pouvoir dans le pays.
Opposition modérée
Des partis de l’opposition centriste ou modérée tels que le NET et le PDP et l’UFC, qui jouent la carte de repositionnement ou de reconfiguration de la classe politique. Ils sont partants pour continuer leur politique participationniste de co-gestion des affaires de la cité. La participation des partis modérés aux prochaines élections est donc par avance une certitude dans le pays.
Exister ou disparaitre
Un autre faux pas de cette opposition lors des prochaines élections avant la présidentielle 2025 en vue signera un déclin de bon nombre de partis traditionnels de l’opposition dont les idéaux et les prises de positions ne sont plus partagés par la jeunesse qui souhaite fait valoir ses compétences.
Les élections régionales devraient se tenir l’année dernière en 2022 mais n’ont pas se tenir et ont été projetées sur 2023. L’organisation de ces élections viendra parachever le processus de décentralisation dans le pays. La CENI qui est présidée par Yago Dabré, a été installée en avril 2022 suite à l’élection de ses 17 nouveaux membres par l’Assemblée nationale le 24 mars 2022.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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