Route menant à Nogokpo

Le Conseil National pour la Paix (CNP) au Ghana a dépêché une délégation à Nogokpo, dans la région de la Volta, pour tenter de régler un différend qui persiste entre les autorités du village qui a été indexé comme étant le siège des démons et le pasteur Charles Agyinasare, le chef de l’Église Perez Chapel International à Accra.

La réunion présidée par Torgbi Adamah III, chef suprême de Somey, a pour but de délibérer sur la controverse et voir dans quelle mesure résoudre dans l'intérêt de la paix et de l'unité.

Pour la position du village Nogokpo, Torgbi Adamah III a déclaré à l'agence de presse gouvernementale (GNA) que « Nous avons communiqué notre position au Conseil de la paix et avons chargé le conseil de communiquer cette position à l'archevêque ».

Pour aller vers un règlement à l’amiable, le chef suprême de Somey a révélé que « Le Conseil traditionnel de Somey donne au pasteur un ultimatum d'une semaine pour retirer la déclaration controversée et présenter des excuses sans réserve aux habitants de Nogokpo, de la zone traditionnelle de Somey et de toute la région de la Volta ».

Des raisons de leur ténacité, les chefs traditionnels de Nogokpo soutiennent qu'il y a toujours eu une perception négative des habitants de la région de la Volta comme de mauvaises personnes, affectant des mariages de leurs fils et filles avec d'autres peuples et des opportunités d'emploi.

Pour leur part, le CNP s’est engagé à veiller à ce que l’affaire soit résolue à l'amiable dans l'intérêt de l'harmonie et de la coexistence pacifique.

Retour sur les faits

À l’origine de ce qui a irrité les chefs traditionnels de Nogokpo depuis le 25 mai 2023, il urge de rappeler que le pasteur Agyinasare a, au cours d’un enseignement biblique, déclaré que la ville Nogokpo est un « quartier général démoniaque » dans la région de la Volta à cause d'un accident dont il a été témoin.

Après que la déclaration de l’ecclésiastique ait provoquée de l’indignation, le concerné s’est excusé et recadré ses propos. Insatisfaits de cet aveu, les chefs et les anciens de Nogokpo ont lancé le 02 juin dernier un ultimatum de 14 jours au pasteur Agyinasare à retirer ses accusations et à présenter des excuses au peuple.

Suite au premier ultimatum, le pasteur a récemment lancé un avertissement à ceux qui le convoquent à s'abstenir d’un tel acte au risque de faire à la colère de Dieu. Le pasteur Agyinasare a averti les chefs de Nogokpo de ne pas plaisanter avec un enfant de Dieu.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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