Najat Vallaud-Belkacem et les récipiendaires

Les journées commémoratives de l'ancien Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, fidèle du Président de la République à l'occasion de l'an trois de son rappel à Dieu ont démarré ce jour à Abidjan.

Les présidents d'institutions, Adama Bictogo, Jeannot Ahoussou-Kouadio, Dr Eugéne Aka Aouélé ont pris part à cette cérémonie qui a eu lieu au Sofitel Hôtel Ivoire ainsi que, Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l'Education nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement français.

Cette célébration du troisième anniversaire du décès de l'ancien Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a été marquée par une remise de diplôme à 55 auditeurs sur les 60 de la deuxième promotion de l'Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly.

Au nom des membres du conseil d'Administration, Mamadou Touré, ministre de la Jeunesse a remercié particulièrement la famille de l’illustre disparu, Amadou Gon Coulibaly qui depuis bientôt trois ans participe à chacune des activités d'hommage en son honneur et surtout aux activités de formation de fin de formation de l'Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly (IFP-AGC)

La cérémonie de ce jour s'inscrit dans un contexte très particulier. Le samedi 8 juillet, ça sera trois ans jour pour jour qu'Amadou Gon Coulibaly a quitté ce monde. Le PCA a rappelé que l'Institut a été mis en place pour pérenniser sa mémoire et ses valeurs et faire en sorte que année après année on ait des générations de jeunes qui s’imprègnent de ses valeurs. Il s'agit des jeunes qui veulent s'engager soit politiquement ou au niveau de la société civile.

«Je me réjoui qu'après deux ans d'existence, l'Institut a pu honorer ses engagements. La première édition a vu donc, la formation de 150 auditeurs, la seconde promotion qui sera célébrée aujourd'hui, ce sont 60 auditeurs. Et la troisième promotion qui prendra le relais c'est autour de 60 auditeurs. En deux ans nous avons plus de 200 jeunes qui ont pu être formés et si ont met en perspective les jeunes qui le seront à partir d'aujourd'hui, c'est autour de 250 jeunes qui ont été formés. En cela je voudrais saluer tous nos partenaires ainsi que l'ensemble des experts qui se sont mobilisés durant un an pour former ces jeunes », a conclu, le ministre Mamdou Touré.

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Modou Fada Diagne, membre de la coalition au pouvoir au Sénégal a souligné que cette cérémonie est dédiée à un grand homme qui a beaucoup contribué pour la construction de la démocratie dans ce pays, et qui a été un homme de premier plan dans les luttes qui ont fait de la Côte d'Ivoire ce qu'elle aujourd'hui, c’est-à-dire un pays leader dans la sous région, mais aussi un pays leader en Afrique, par la vision éclairée de Alassane Ouattara.

«Je voudrais saluer la mémoire de Amadou Gon Coulibaly, saluer la discrétion de l'homme, la mémoire de l'homme, la fidélité et l'efficacité surtout de l'homme d'Etat qu'a été Amadou Gon Coulibaly. Un homme politique en vérité, il ne meurt jamais. Même quand il est mort, il est encore vivant. Cette cérémonie d'aujourd'hui où nous parlons d'Amadou Gon Coulibaly, le démontre suffisamment », a-t-il ajouté.

Plus de 1000 jeunes ont été présélectionnés, 60 ont été retenus 55 ont reçu leur diplôme pour cette deuxième promotion et la troisième promotion est en attente.

Face à ces résultats le sénégalais estime que du beau travail a été déjà fait et a lancé un appel aux jeunes.

«Je voudrais dire aux jeunes d'aujourd'hui, nous avons été dans les combats démocratiques quand nous avions votre âge, pour l'avènement d'une société juste, pour une société démocratique, pour la pérennisation de la démocratie dans nos différents pays. Je viens du Sénégal, la démocratie est ancrée, je suis en Côte d'Ivoire, la démocratie est ancrée. Nous avons fait du chemin, il reste un bout de chemin, c'est le chemin de l'émergence. C'est le chemin du développement, c'est le chemin de l'éradication de la pauvreté mais aussi, c'est le chemin de la consolidation des acquis parce qu’il y'a encore des défis qui vous attendent », a conclu, Modou Fada Diagne.

Ancienne ministre de l'Education nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem a été l’invité spécial de cette célébration.

«J'ai le sentiment d'être ici dans le lieu de l'engagement et c'est quelque chose qui me caractérise et qui me tiens à cœur depuis le début de ce parcours. Lieu de l'engagement pourquoi, parce que c'est un lieu où on sait se souvenir et rendre hommage à ceux qui ne sont plus », a-t-elle déclaré.

L'ancienne ministre française a soutenu que la mémoire de ce grand homme que fut Amadou Gon Coulibaly marque encore tout le monde à tel point que l'héritage que le ministre Mamadou Touré lui a offert grâce à cet Institut de formation politique lui semble précieux.

«Car la plus belle des traces que peut laisser un homme politique, précisément caractérisé par son sens du bien commun, par son sens de l'éthique, par ses convictions, par son honnêteté c'est que la jeunesse qui lui succède puis s'en alimenter, s'en nourrir et faire de grandes choses à son tour », s'est justifiée Najat Vallaud-Belkacem.

Hier après-midi elle a rencontré un certain nombre d'auditeurs. Selon la ministre, elle a vu en eux cette espèce d’effervescence, la volonté de prendre ce monde à bras le corps de le comprendre, d’en comprendre les dysfonctionnements pour mieux les combattre.

La ministre a invité les adultes à transmettre aux jeunes, les cadres, les codes, les recettes qui leur permettront d’éviter un certain nombre d'écueils qui leur permettront de se montrer plus efficace dans le combat qu'ils auront à mener.

«C'est de cette jeunesse que nous avons besoin. Néanmoins on ne peut pas se contenter de se dire, tant mieux, la jeunesse doit s'exonérer de nos responsabilités d'adultes. Nos responsabilités d’adultes c'est leur transmettre les cadres, les codes, les recettes qui leur permettront d’éviter un certain nombre d'écueils qui leur permettront de se montrer plus efficace dans le combat qu'ils auront à mener. Des combats on en manque pas. La montée du populisme a été évoquée, la désinformation fait partie, le changement climatique, l'extrême pauvreté qu'il toujours résolument combattre. Non cette jeune génération franchement ne manque pas de défis. C'est pourquoi très heureuse de la voir nombreuse ici, de voir qu'ils sont plus nombreux à candidater pour rentrer dans cet Institut. Ils ont raison, puissent tous ceux qui en sortiront et qui seront gradués dans un instant faire de bonnes choses, nous comptons sur vous et ce sera la meilleure façon de rendre l’hommage qu’il mérite à monsieur Feu le Premier ministre qui nous a quitter sitôt », a mentionné, Najat Vallaud-Belkacem.

Wassimagnon