Côte d'Ivoire : 21e sommet de reconstitution de l'IDA-21 à Abidjan, face à l'ampleur des défis, Kaba Nialé insiste sur la nécessité d'une collaboration internationale
La ministre Kaba Nialé lors de son mot de bienvenue (Ph KOACI)
Le 9 octobre 2024 au Sofitel Hôtel Ivoire de Cocody à Abidjan, en Côte d'Ivoire, s'est ouvert le 21e sommet de l'Assemblée pour le Développement Économique de l’Afrique.
Cet événement s'inscrit dans le cadre de la 21e campagne de reconstitution de l'Association Internationale de Développement (IDA-21), une institution sous la Banque mondiale dédiée à l’aide aux pays les plus pauvres.
L'objectif de cette rencontre est ambitieux : collecter au moins 120 milliards de dollars américains pour soutenir ces nations, dont une grande partie est située sur le continent africain.
Sous le thème « Mettre fin à la pauvreté sur une planète viable : avoir un impact avec urgence et ambition », le sommet d'Abidjan s'aligne sur une série d'initiatives mondiales visant à accélérer la réduction de la pauvreté tout en répondant aux urgences climatiques.
Lors de son mot de bienvenue, la ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, Mme Kaba Nialé, a souligné l'importance de ce rassemblement lors de son discours inaugural, rappelant que la situation économique mondiale actuelle impose de redoubler d'efforts pour assurer un financement équitable et efficace.
En avril 2024, un premier plaidoyer avait été formulé à Nairobi, au Kenya, et cette réunion à Abidjan a pour but de renforcer ces engagements en vue d’une reconstitution formelle des ressources de l’IDA en décembre à Séoul, en Corée du Sud.
L'ampleur des défis auxquels sont confrontés les pays pauvres est considérable et s'accroît chaque année. Que ce soit le changement climatique, les crises de sécurité, l'accès à des infrastructures essentielles, ou encore l’insécurité alimentaire, les obstacles sont nombreux et complexes.
C’est dans ce contexte d’urgence que se déroule la 21e campagne de reconstitution de l'IDA, et la ministre Kaba Nialé a insisté sur la nécessité d’une collaboration internationale sans précédent pour mobiliser ces 120 milliards de dollars. Il ne s'agit pas uniquement de subventions ou d'aides traditionnelles, mais bien de renforcer et diversifier les investissements privés dans les infrastructures, à la fois économiques et sociales, à travers l’Afrique. Cela permettrait d’accélérer les progrès vers les Objectifs de Développement Durable (ODD), qui restent un cap essentiel pour les nations en voie de développement.
Le Sommet d’Abidjan est également l'occasion d'intensifier les discussions sur la modernisation des secteurs productifs et la manière dont les investissements pourraient soutenir un développement plus durable et inclusif. En Afrique, par exemple, la question de l'énergie est cruciale, car une grande partie de la population manque encore d'accès fiable à l'électricité. De même, la modernisation des systèmes agricoles et la sécurisation de la chaîne alimentaire sont vitales pour contrer les effets des changements climatiques et des crises globales.
L’événement réunit divers acteurs clés : des responsables politiques, des experts en développement, des représentants du secteur privé et des membres de la société civile. Ensemble, ils échangent des idées, des solutions innovantes et des connaissances sur la manière d'optimiser l'utilisation des ressources pour maximiser l'impact du financement. L'objectif principal reste la reconstitution de l'IDA, une institution vitale qui, depuis sa création, a canalisé des fonds vers des pays en développement pour des projets touchant à l’éducation, la santé, les infrastructures, et la lutte contre la pauvreté.
En plus du financement, ce sommet ouvre la voie à des discussions cruciales sur l'avenir de l'Afrique et des pays pauvres en général, dans un monde de plus en plus affecté par des crises multidimensionnelles. La reconstitution des fonds de l’IDA, couplée à des investissements massifs, pourrait bien constituer une réponse aux multiples défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels ces nations sont confrontées.
Ce rassemblement à Abidjan est donc bien plus qu'une simple conférence. Il s’agit d’un moment déterminant pour redéfinir les engagements de la communauté internationale face à la pauvreté et aux inégalités globales. La Côte d'Ivoire, en tant qu’hôte, s’affirme ainsi comme un acteur clé de cette mobilisation internationale.
Jean Chresus, Abidjan
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