Face aux problématiques frontalières, il est devenu impérieux pour les pays africains de mutualiser leurs moyens et leurs actions dans l’optique d’une bonne sécurisation et un développement durable de leurs espaces frontaliers. À Cet effet, à l’initiative du Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (SE-CNFCI), le forum international sur les frontières dénommé « Abidjan Border Forum » (Forum des Frontières d’Abidjan) est conçu comme une plateforme innovante qui offre tous les deux ans, des opportunités d’échanges et d’interactions entre les acteurs frontaliers étatiques, non-étatiques, nationaux et internationaux. 

Pour cette seconde édition, les réflexions tourneront autour du thème : « Frontières vertes : ressources naturelles partagées et sécurité ». Ce thème indique la menace croissante que représente le changement climatique pour les populations frontalières et les moyens de subsistance en Afrique ainsi que l’urgence d’y trouver des solutions durables concertées. 

Afin de réussir cette organisation, la Côte d’ivoire à travers la CNFCI et l’Union Africaine ont organisé un déjeuner de presse dudit forum pour une meilleure communication et un bon marketing de cet évènement. 

Cette cérémonie marquait le lancement officiellement de la communication de l’Evènement biennal dénommé « Abidjan Border Forum » prévues du 23 au 25 Octobre 2024 au Parc des expositions d’Abidjan, Capitale Economique de la Côte d’Ivoire et à renforcer les liens professionnels de collaboration entre la CNFCI et les Hommes des médias 

L’idée d’organiser Abidjan Border Forum fait suite à la nécessité de mettre en place un cadre d’échanges et de réflexion des acteurs frontaliers étatiques et non étatiques pour apporter des réponses à un diagnostic alarmant de la situation des zones frontalières en Afriques.

Konaté Diakalidia, commissaire général a annoncé que la deuxième édition ambitionne de réunir 5000 participants au nombre desquels, des délégations des structures régionales, sous-régionales et nationales en charge de la gouvernance des frontières venant de tous les pays d’Afrique, les promoteurs, les universitaires, les praticiens ainsi que les acteurs frontaliers et de la société civile.

«Elle sera meublée de panels, de conférences, de tables rondes de haut niveau, de rencontres B to B, de networking et d’activités culturelles », a-t-il ajouté.

Pour cette année, la conférence inaugurale sera animée par le Président de la Commission de l’Union Africaine sur le thème central de ce forum « Frontières vertes : entre ressources naturelles partagées et défis de sécurité ».

«Ce qui illustre éloquemment, l’effectivité de l’envergure panafricaine que prend dorénavant Abidjan Border Forum », a souligné, le Commissaire.

L’objectif général du forum est d’analyser et de comprendre les liens entre les frontières, l’environnement en général, les ressources naturelles partagées de manière spécifique et la sécurité, afin d’éclairer davantage les décisions des parties prenantes au développement durable des frontières en Afrique. Il s’agira de mener des réflexions et de trouver des solutions aux crises environnementales qui menacent la stabilité des espaces frontaliers en Afrique.

Selon Diakalidia Konaté, cette deuxième édition s’inscrit dans le débat international en cours sur l’environnement et le climat, qui trouve d’ailleurs des interconnexions évidentes avec la gouvernance des frontières.

«En effet, les espaces frontaliers subissent de plus en plus les effets du changement climatique, et les ressources partagées se retrouvent déséquilibrées, fragilisant à la fois la sécurité territoriale des États et la sécurité humaine des populations, en mettant à rude épreuve la sécurité collective des zones transfrontalières », a-t-il mentionné.

Cette deuxième édition sera présidée par le Premier Ministre, Robert Beugré Mambé, président de la CNFCI et placée sous le patronage de Moussa Mahamat Faki, Président de la Commission de l’Union Africaine qui conduira une délégation de plus de 80 personnalités issues des 55 pays membres de l’UA.

Il est annoncé, la participation des 55 pays membres de l’Union africaine ainsi que les universitaires, les praticiens, les responsables des structures en charge de la gestion des frontières en Afrique et les partenaires au développement.

En dépit de la situation d'insécurité au Mali et au Burkina Faso qui partagent des frontières avec la Côte d'Ivoire, le Commissaire a affirmé que le processus de démarcation et de délimitation entre ces deux pays est en marche.

«Le processus marche bien avec le Burkina, il est avancé. Nous allons nous déplacer au Burkina pour la 7ème édition. Au titre de leur participation, le Mali et le Burkina seront présents. Il n'y a pas de difficultés. Nos homologues et nous, sommes sur la même longueur d'onde. La diplomatie quelque soit la forme de la crise ne s'arrête pas. La diplomatie ne gère pas les émotions, elle gère le réalisme", a expliqué, Diakalidia Konaté.

Pr Ousmane Zina, Président du comité scientifique a déclaré qu'il est important d'avoir des vues cohérentes sur les questions des frontières vertes.

Wassimagnon