Tiémoko Koné samedi à Bouna

La région du Bounkani, située au nord-est de la Côte d’Ivoire, a vibré ce samedi 30 novembre 2024 au rythme de deux importantes célébrations : la commémoration couplée des 400 ans du royaume de Bouna et l'inauguration du nouveau palais royal de la ville. 

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Ces deux événements, placés sous le haut parrainage du chef de l'État Alassane Ouattara, ont été présidés par le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné. Il était accompagné d'une forte délégation composée notamment de Sa Majesté Nanan Désiré Tanoé, président de la Chambre des Rois et des chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, de l'Ambasadeur de France en Côte d'Ivoire, Jean-Christophe Belliard et de plusieurs membres du gouvernement. 

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La cérémonie a également été marquée par la présence distinguée des rois et des chefs traditionnels du Zanzan et de toute la Côte d'Ivoire, ainsi que celle des délégations venues du Ghana et du Burkina Faso.

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Prenant la parole sur la place du complexe sportif de Bouna où s'est déroulée la cérémonie solennelle de la célébration des 400 ans du Royaume, le numéro deux constitutonnel, dans son allocution, a exprimé sa joie d'être aux côtés des populations de Bounkani, pour commémorer avec elles, " quatre siècles de culture et de valeurs, qui illustrent la grandeur du Royaume de Bouna".

Pour l'homme de confiance du Président Ouattara, ce moment est d'autant plus mémorable, qu'il coïncide avec l'inauguration du nouveau palais royal, symbole de fierté et de pérennité pour ce réputable royaume. 

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" L'événement qui nous réunit aujourd'hui va au-delà d'une simple commémoration, c'est un hommage vibrant rendu à l'héritage de Bouna. Ce royaume, véritable creuset de culture, de spiritualité et riche d'une organisation sociale exemplaire, a su traverser des épreuves du temps, tout en préservant ses valeurs fondamentales. Cet anniversaire nous offre une belle occasion à saisir pour rendre hommage à toutes celles et à tous ceux qui, par leur vision et leur dévouement ont façonné l'histoire glorieuse du royaume de Bouna", a déclaré le Vice-président.

Le représentant du chef de l'État Alassane Ouattara à cette cérémonie a en outre, rendu un hommage aux différents rois qui se sont succédé et qui ont guidé ce royaume avec sagesse. L'ancien Gouverneur de la BCEAO s'est, par ailleurs, souvenu de tous ces gardiens des traditions et des sages dont les conseils bienveillants et avisés ont maintenu, à travers les âges, la stabilité et la stabilité de cette communauté. 

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Tiémoko Meyliet Koné a enfin salué l'ensemble des peuples de ce royaume, à savoir les Lorhons, les Koulangos, les Malinkés, les Lobis les Peulhs, les Mossis, qui ont par leur capacité de vivre ensemble en harmonie, malgré leurs diversités, fortifié le royaume de Bouna et contribué à son rayonnement. 

Le Vice-président a aussi saisi l'opportunité pour appeler les fils et filles de Bouna à préserver le respect mutuelle en promouvant davantage la concertation et le vivre ensemble qui sont indispensables à toute communauté qui veut s'enrichir de sa diversité. 

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Pour sa part, la Ministre de l'Economie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, fille et cadre du Bounkani, a replongé l'assistance dans les deux temps forts qui ont marqué la création du Royaume.

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" Le premier concerne la naissance vers 1620 de Bounkani le fondateur du Royaume : il est en effet né de l’union d’une femme Lorhon (Mantou) de l’actuel Côte d’Ivoire, et d’un père Dagomba (Garziao), originaire de Doloma, dans l’actuel Ghana. 

Le second temps concerne l’organisation de la gouvernance du Royaume. En effet, à partir du quatrième souverain (Zawari), un triumvirat a été instauré entre trois de ses fils (Gago, Woko et Kounga) qui se sont succédé au trône dans l’ordre de naissance. Au quatrième fils (Bahow), fut réservé la responsabilité d’assurer l’intérim entre deux règnes successifs, avec les pleins pouvoirs. Depuis lors, leurs descendants se succèdent au trône suivant le même système sans le moindre heurt", a-t-elle édifié.

Un mode de gouvernance et de succession au trône qui, selon Nialé Kaba est centralisé et unique en son genre et qui aura permis "d'éviter les conflits de succession préjudiciables à la cohésion sociale et à la paix".

"Cet anniversaire nous donne l’opportunité de jeter un regard sur le passé et d’apprécier la profonde évolution socio-économique que le Bounkani a connue ces quatorze dernières années", a-t-elle indiqué. 

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Elle a saisi l'occasion pour traduire la reconnaissance du peuple du Bounkani au président de la République Alassane Ouattara pour tout le bien qu'il a fait à cette région en matière de " promotion des cadres, de réalisation d’infrastructures sociales ou d’investissements dans le développement économique de la région".

La tradition orale raconte que la ville de Tanda, située plus au sud, tire son nom d’une tante du souverain qui y aurait résidé, illustrant ainsi l’envergure du royaume et l’importance des liens familiaux dans son organisation politique. 

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Sous la direction de l’actuel souverain, Nèguè Gbliman, 31ᵉ roi de la dynastie, le royaume continue de perpétuer ses traditions tout en s'adaptant aux réalités contemporaines.

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Les festivités des 400 ans du royaume de Bouna ont débuté le vendredi 29 novembre par une célébration vibrante du patrimoine culturel de la région. Au complexe sportif de la ville où s’est déroulé l’événement, les populations, composées d’autorités coutumières, locales et administratives, ainsi que de cadres, ont eu l’occasion de revisiter les danses, les chants et la gastronomie qui font la fierté de cette région.

Wassimagnon