

Cameroun : L'assassin présumé du petit Mathis incarcéré à la prison de Kondengui
Dagobert Nwafo, le père présumé coupable du meurtre du petit Mathis, 6 ans, a été transféré à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé vendredi dernier. Selon des informations rapportées à Koaci, l'homme a été présenté au procureur et placé sous mandat de dépôt en fin de soirée, avant d'être conduit à l'établissement pénitentiaire à la tombée de la nuit.
Rappel des faits
Le vendredi 9 mai 2025, le jeune Mathis, âgé de seulement six ans, a été sauvagement assassiné au quartier Ngoa Ekelle. Ce crime odieux a provoqué une onde de choc dans tout le pays, d'autant plus que le principal suspect n'est autre que l’ami du père de l'enfant, Dagobert Nwafo. Après avoir commis l'acte, le suspect a failli être lynché par une foule en colère avant d'être secouru et placé sous soins intensifs au Centre hospitalier universitaire de Yaoundé.
Le présumé meurtrier devrait revenir au parquet ce mardi 21 mai pour la suite de la procédure judiciaire. Cette affaire, qui suscite une indignation nationale, est suivie de près par l'opinion publique qui exige que justice soit rendue pour le petit Mathis.
Depuis ce drame épouvantable, une vague d'indignation déferle sur le pays. Des personnalités de tous horizons élèvent leurs voix pour condamner cet acte barbare et réclamer justice.
Les artistes en première ligne
La communauté artistique camerounaise s'est particulièrement mobilisée, notamment en soutien à Lydol, artiste et fille du suspect. Charlotte Dipanda a exprimé ses « condoléances à la famille durement éprouvée » ajoutant avec compassion, « Courage à Lydol, on ne choisit pas ses parents. »
D'autres figures emblématiques ont également pris position. Maahlox, artiste populaire, a conseillé à Lydol d'annuler ses spectacles et de se retirer temporairement de la scène publique, affirmant que « tuer un enfant de six ans, c'est trop grave même si on sait que ce n'est pas toi qui as commis l'acte ».
Le célèbre Prince Ndedi Eyango a quant à lui « condamné avec la plus grande fermeté cet assassinat abject », exigeant « que la justice soit implacable, et que l'auteur de ce crime atroce réponde pleinement de chacun de ses actes sans aucune circonstance atténuante. » Il a également encouragé Lydol à ne pas hésiter à « exposer les vérités sur cet homme qu'on appelle père ».
Réactions politiques et gouvernementales
Le député Cabral Libii s'est exprimé avec émotion, déclarant que « la mort de tout être humain est déjà en soi triste, celle d'un gamin insupportable. Si les circonstances sont en plus dramatiques comme celles de l'assassinat de Mathis, arraché brutalement et innocemment à la vie à la fine fleur de l'âge, c'est le comble. » Il a insisté pour « que justice soit faite dans toute sa rigueur ».
Du côté gouvernemental, la ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguene, a fermement condamné cet acte et annoncé des mesures concrètes, « dans le cas d'espèce, il s'agit d'un enfant qui est essentiellement vulnérable et qui doit être protégé. Nous avons mis en place une équipe de travailleurs sociaux qui vont se rendre sur place et accompagner cette famille sur le plan psychosocial. »
Alors que le pays entier reste sous le choc de cette tragédie, tous les regards sont désormais tournés vers la justice camerounaise, attendue au tournant pour apporter une réponse à la hauteur de ce crime qui a brutalement arraché un enfant innocent à la vie.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com

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