

Cameroun-France : Meeting parisien de Kamto, des ministres de Biya critiquent un « rassemblement de sans-papiers »
Grégoire Owona, ministre du Travail et secrétaire général adjoint du Rdpc (Ph)
Après le rassemblement organisé par Maurice Kamto place de la République le 31 mai dernier, plusieurs membres du gouvernement camerounais contre-attaquent, qualifiant l'événement de « minable » et remettant en question la légitimité électorale des participants de la diaspora.
Le meeting organisé par le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) dans la capitale française suscite quelques réactions au sein du pouvoir en place. Grégoire Owona, ministre du Travail et secrétaire général adjoint du Rdpc au pouvoir, n'a pas mâché ses mots concernant la mobilisation observée samedi dernier.
« Les organisateurs promettaient des millions de participants de la diaspora mondiale, mais la réalité était tout autre », a déclaré le ministre, estimant que moins de cinq mille personnes s'étaient réellement déplacées. Il a ironisé sur le fait que les Parisiens préféraient suivre la finale de la Ligue des Champions dans les bars environnants plutôt que d'assister au rassemblement politique.
Promesses jugées « fallacieuses »
L'engagement pris par Maurice Kamto de protéger Paul Biya et sa famille en cas de victoire électorale fait également l'objet de critiques acerbes. Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, considère cette déclaration comme « puérile et ridicule ».
« C'est une façon détournée de rassurer le pouvoir en place pour obtenir une transition pacifique, mais cette approche relève de la naïveté politique », a commenté le ministre, admettant avoir lui-même formulé des promesses similaires lors de sa candidature présidentielle de 2011.
Légitimité électorale
Au-delà des critiques sur l'affluence, les représentants gouvernementaux questionnent la pertinence d'organiser des meetings politiques à l'étranger. Ils soulignent que de nombreux participants de la diaspora ne disposent pas de papiers en règle et ne peuvent donc exercer leur droit de vote.
Cette polémique intervient dans un contexte de préparation à l'élection présidentielle de 2025, où Maurice Kamto compte briguer à nouveau le suffrage des Camerounais après sa candidature de 2018.
Les deux membres du gouvernement camerounais, reprochent également au leader de l'opposition sa proximité avec des conseillers européens, y voyant un « complexe d'infériorité » et une forme d'aliénation culturelle incompatible avec les responsabilités présidentielles.
A l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, la tension monte entre le pouvoir et l'opposition, chaque camp cherchant à délégitimer la stratégie de communication de l'autre.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com

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