Lancé en septembre 2021 par le Ministère des Transports, le Système Intelligent de Transport (STI) a pour mission principale la gestion automatisée du trafic, le renforcement de la sécurité routière et la lutte contre les comportements à risque. 

Il repose sur un réseau de caméras de surveillance, de capteurs de trafic, de radars fixes et mobiles, tous interconnectés via une plateforme centralisée de traitement des données. La Direction de la Planification, des Statistiques, de la Prospective et des Projets (DPSPP) a produit récemment un rapport dans lequel il est présenté le nombre de contraventions émises via la vidéo-verbalisation. 

Il ressort de ce document que les remontées mensuelles d’infractions enregistrées par le STI se sont élevées à 8 928 453 en 2024 (de janvier à novembre), dont 7 113 790 contraventions constatées par vidéo-verbalisation. Sur la même période, en 2023, le système enregistrait 11 226 854 remontées mensuelles, mais seulement 4 595 021 contraventions, rapporte le Ministère.

Donc, une hausse de 63,5 % du nombre de contraventions émises entre 2023 et 2024, soit un total de 7 514 912 infractions constatées pour l’ensemble du territoire national en 2024 contre 4,6 millions en 2023.

 Les infractions portent généralement sur les excès de vitesse, les franchissements de feux rouges, les stationnements interdits, l’usage du téléphone au volant et le non-port de la ceinture de sécurité.

Le rapport indique également que, sur la période 2024, il a été constaté une baisse du taux de mortalité routière sur les axes équipés.

 Le gouvernement inscrit le dispositif dans une volonté de modernisation de l’administration par le numérique avec la dématérialisation des amendes, l’interopérabilité avec les services de police et de gendarmerie, l’exploitation des données pour la planification urbaine et les transports en commun. 

Ce qui justifie son extension aux grands corridors et aux zones à fort trafic.

Donatien Kautcha, Abidjan