Le quartier New-Bell, dans le 2ème arrondissement de Douala, a été le théâtre d'un drame sanitaire qui a coûté la vie à deux enfants et hospitalisé plus de soixante autres, tous victimes d'une intoxication alimentaire massive liée à la consommation de galettes artisanales.

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral, a confirmé lors d'une déclaration officielle le décès de deux enfants à l'hôpital de district de New-Bell. Parallèlement, l'hôpital Laquintinie de Douala accueille actuellement plus de 60 jeunes patients en soins intensifs, tous présentant des symptômes similaires d'intoxication alimentaire.

"Nous sommes confrontés à une situation d'urgence sanitaire qui s'est déclenchée dans le deuxième arrondissement, plus précisément à New-Bell", a déclaré le gouverneur.

Un boulanger artisanal au cœur de l'enquête

Selon les premières investigations, l'origine de cette intoxication collective remonterait à un commerçant local spécialisé dans la boulangerie traditionnelle. Ce dernier, réputé dans le quartier pour ses galettes artisanales, aurait commercialisé des produits contaminés qui ont provoqué cette tragédie sanitaire.

Les enfants ayant consommé ces galettes ont rapidement développé des symptômes alarmants : violents maux de ventre, vomissements et autres manifestations gastro-intestinales sévères. La rapidité de l'apparition des symptômes a immédiatement alerté les professionnels de santé locaux.

Face à l'ampleur de la situation, les autorités sanitaires ont déclenché un plan d'urgence. « La situation nous a contraints à mobiliser immédiatement les services de santé pour une prise en charge rapide de ces enfants », a expliqué le gouverneur Ivaha Diboua.

Malgré la gravité du bilan, les autorités se veulent rassurantes. « Nous pouvons affirmer que la situation est désormais sous contrôle », a déclaré Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, appelant les familles des victimes à « observer un certain calme » face à cette épreuve.

L'hôpital Laquintinie a confirmé qu'aucun décès supplémentaire n'avait été enregistré dans son établissement, où les 60 enfants hospitalisés bénéficient d'une surveillance médicale constante et de soins adaptés.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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