Côte d'Ivoire : Dans le viseur de la justice, Boga Sako réagit depuis les USA où il aurait trouvé refuge, tout savoir sur les actes d'accusation
Boga Sako (Ph)
Comme nous le relayions dans un précédent article, Gervais Boga Sako, enseignant-chercheur et figure connue de la défense des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, est dans le viseur de la justice ivoirienne.
Il est accusé par le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, section terrorisme, d’avoir participé à un attentat et à un complot contre l’autorité de l’Etat.
On reproche également à l’ex-président de la Fondation internationale pour l'observation et la surveillance des droits de l'homme et de la vie pacifique (FIDHOP), des « actes terroristes, des meurtres, ainsi que des vols en réunion commis avec violence, destructions volontaires de biens publics et privés, incendie de véhicules, actes de pillages et des blessures volontaires et organisation des manifestations non déclarées. »
Pour rappel, M. Boga faisait déjà l’objet d’une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire émise le 27 juillet 2021, dans le cadre du Conseil National de Transition (CNT) lancé par une partie de l’opposition et de la société civile lors des élections de 2020, appelant à la désobéissance civile.
Selon une note judiciaire divulguée sur les réseaux sociaux, et non démentie à ce jour, la décision de la justice de procéder à la saisie de ses comptes bancaires résulte de la mise à exécution d'un verdict datant de 2021.
Suite à l’ordonnance référencée « RP 4661/20 émise à son encontre, Gervais Boga Sako, a réagi depuis les Etats-Unis où il aurait trouvé refuge via le Ghana.
Dans un entretien accordé à un confrère, il considère la saisie de ses comptes bancaires comme « le résultat de ce que le pouvoir d'Abidjan en voulait à sa personne. »
« (…) je suis choqué de cette ordonnance prise par M. le juge d’instruction. Choqué, parce que je n’ai jamais été un terroriste, je ne suis qu’un fonctionnaire. Choqué encore plus gravement de voir que mes données personnelles se retrouvent sur les réseaux sociaux alors que le document sur lequel le juge a transcrit son ordonnance estampillée bien confidentiel et cela ne les a pas empêchés de les balancer sur les réseaux sociaux.
« je suis choqué, mais je ne suis pas surpris, car le pouvoir Ouattara nous a habituées à de telles pratiques », a-t-il dit dans sa réponse reprise hier par les réseaux sociaux. Connaissant les pratiques en Côte d’Ivoire, Boga Sako semble ne pas être ébranlé. Voici ce qu’il en dit ; « il fallait s’y attendre ! ils ne m’ont pas eu, ils ont voulu m’enlever pour me torturer, (…), ils n’ont pas réussi et donc c’est le moindre mal», précise M. Boga, comme rapporté.
Avant d’annoncer qu’il donnera sa part de vérité dans cette affaire le samedi 28 juin 2025.
« Je parlerai le samedi 28 juin, je parlerai de la Côte d’ivoire et de ce qu’elle est devenue. où un enseignant-chercheur, un penseur, un intellectuel est poursuivi pour terrorisme alors que j’étais en exil. Je n’étais même pas en Côte d’Ivoire lorsque se sont déroulés les évènements de 2020. je n’étais même pas au pays comment je peux faire un attentat ?
je n’étais pas au pays comment je peux commettre un vol ? comment je peux casser des urnes ? À la limite, le 9 -ème cabinet a été créé pour coller ce genre de chefs d’accusation aux hommes politiques »,se demande-t-il non sans donner les réels motifs de la traque lancée contre sa personne. « J’ai commencé à attaquer le 4eme mandat et ce cabinet commence à sortir, c’est juste pour tenter de museler l’opinion publique. L’alternance au pouvoir est un principe démocratique.
J’ai eu à dénoncer le 3eme mandat et aujourd’hui le 4eme mandat. Je suis juste cohérent. Je suis persuadé que le Président Alassane Ouattara ne répondra pas au 4eme mandat parce que ce forcing risque de balafrer la côte d’ivoire », prévient-il avant de livrer des secrets du complot qui serait en train d’être monté contre lui. « (…) Après le communiqué du juge d’instruction, hier, j’ai vu certains cyberactivistes du RHDP faire des vidéos pour dire qu’ils ont trouvé sur mon compte bancaire des approvisionnements.
J’ai mon gestionnaire sur la route du vallon, ils connaissent mon compte bancaire, je suis revenu d’exil qu’est-ce qu’il y avait dans le compte ? un simple fonctionnaire ivoirien qu’est-ce qu’il peut bien avoir sur son compte ? il faut être assez intelligent quand même. Je me débrouille pour joindre les deux bouts en tant que fonctionnaire pour m’occuper de ma famille ».
Boga Sako qui est loin d’être un va-t’en guerre espère que ces manœuvres contre sa personne cesseront un jour. « Qu’ils arrêtent, je ne suis pas un terroriste. Les terroristes, on les connaît en Côte d’ivoire. Ceux qui ont pris les armes contre la république, on les connaît. Moi, je suis un écrivain, un intellectuel, un enseignant-chercheur, comment je peux être un terroriste ? ». Pour lui, c’est la peur qui justifie cette traque. « Mais je suis serein ! »
Affaire à suivre…
Donatien Kautcha, Abidjan
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Donc si je comprends bien,ceux là passent leur temps à bavarder et à menacer,alors que leur visa et leur billet d'avion sont deja prêts
Il n'est pas le SEUL á fuir pour se mettre á l'abrit....... Beaucoup de nos nouveaux-Dieux ont eux-aussi fui pour se cacher a l'étranger quand ils n'étaient des dieux. La vie politique Ivoirienne a été ainsi depuis 1993 et meme au temps de feu FH Boigny.... C'est HONTEUX et TRISTE.
Quand nos pouvoirs politiques en place cesseront-ils de menacer ceux du camp opposé ??>>> C'est ainsi depuis 1993... Ce cycle est loin de prendre fin. Le jour le RDR(rhdp) perdra le pouvoir; certains d'entre eux subiront le meme sort(fuite en exile...). C'est l'une des principales raisons pour lesquelles aucun pouvoir-politique-Ivoirien ne veut perdre le POUVOIR. " Le MAL que tu faisais aux autres, ils te feront aussi quand tu perdras ta couronne-de-Dieu.." Je ne vois pas un pouvoir politique-civil-ivoirien qui fera cesser "cette violence-politique".
J'espère que tous les ex exilés pro GBAGBO sur qui planent des décisions de justice comme une épée de Damoclès, savent qu'ils sont en sursis. Malheur à eux s'il leur venait à l'esprit de contester bruyamment le 4e mandat ou d'exiger des élections inclusives et transparentes, ou encore la dissolution de la CEI. Les dossiers aux accusations, même fallacieuses, seront réactivées.
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