Participants au SAF (Ph Koaci)

À l’occasion de la 4ᵉ édition du Salon Africain du Football (SAF), qui se tient à Abidjan du 27 au 28 juin 2025, le Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé des Sports et du Cadre de Vie de Côte d’Ivoire, M. Adjé Silas Metch a lancé un appel fort aux acteurs du sport continental : « Il est temps de penser le sport comme une économie ». Une déclaration qui résonne comme une feuille de route pour l’avenir d’un secteur encore sous-exploité sur le continent.

Organisé autour du thème « Industrie sportive en Afrique : défis et opportunités pour une croissance structurée », l’événement a rassemblé pendant deux jours un large éventail de décideurs, d’investisseurs, de fédérations, d’experts et de représentants gouvernementaux venus de toute l’Afrique et d’ailleurs. Le Maroc, pays à l’honneur cette année, a été représenté par le Coordinateur Général de la Fédération Royale Marocaine, M. Mouad Haji, qui a insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts pour faire rayonner le sport africain.

Plus qu’un cadre de discussions, le SAF s’est imposé comme une plateforme d’engagement concret. Son fondateur, M. Jean Tanguy Yapoidou, en a rappelé l’ambition : faire de cet espace un catalyseur de solutions, où le sport, au-delà de l’émotion qu’il suscite, est perçu comme un levier de transformation sociale et économique.

Des figures de premier plan telles que la Ministre de la Jeunesse et des Sports du Gabon, Mme Armande Longo Épouse Moulengui, le Ministre des Sports du Congo, M. Hugues Ngouelondele, ou encore le Ministre des Sports de la RDC, M. Didier Budimbu, ont salué la pertinence de cette rencontre. La Fédération Ivoirienne de Football (FIF) y était également représentée par sa 4ᵉ Vice-Présidente, Mme Malika Diakité Tanny qui a souligné l’urgence de structurer un écosystème solide pour attirer les capitaux privés et créer davantage d’emplois autour du sport.

Alors que l’industrie du sport représente environ 2 % du PIB mondial, sa contribution en Afrique plafonne à 0,5 %. Une réalité qui traduit à la fois un retard et une opportunité. Le SAF entend précisément combler ce fossé en stimulant la réflexion autour d’axes clés : développement des infrastructures, formation des jeunes talents, intégrité dans la gouvernance du football, valorisation des innovations africaines.

Près de 3 000 participants étaient présents sur place, rejoints par plus de 100 000 personnes à travers les réseaux sociaux. Ensemble, ces acteurs ont partagé leurs visions et proposé des pistes concrètes pour faire émerger un véritable marché du sport en Afrique.

Lancé en 2022, le Salon Africain du Football s’impose aujourd’hui comme un espace incontournable où se dessine un avenir où le sport ne se limite plus à la performance ou au divertissement, mais devient un moteur de développement structurant pour les économies africaines.

Jean Chresus, Abidjan