À moins de trois mois du scrutin présidentiel prévu pour le 25 octobre 2025, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) affiche un optimisme prudent quant au bon déroulement du processus électoral en Côte d’Ivoire.

En mission d’information préélectorale depuis le 29 juin, une délégation conduite par le professeur Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, a tenu ce mardi une séance de travail avec le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Kuibiert Coulibaly, et les vice-présidents de l’institution à Abidjan.

« Je pense que tout se passera bien. Telle est la volonté de Dieu », a déclaré le chef de mission à l’issue de la rencontre, affichant sa confiance dans la stabilité du processus électoral ivoirien.

La mission, composée d’experts électoraux, de diplomates et de représentants de la Commission de la CEDEAO, intervient dans le cadre du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui prévoit l’envoi de délégations d’observation et d’évaluation dans les États membres avant les élections.

Selon le professeur Holo, cette mission vise à collecter des informations sur le processus électoral, identifier les besoins d’appui technique ou logistique, et formuler des recommandations pour assurer des élections libres, crédibles et pacifiques.

Les discussions avec la CEI ont porté sur, le chronogramme électoral et sa mise en œuvre, le code de bonne conduite des candidats, la disponibilité des ressources techniques et financières pour l’organisation du scrutin et les mécanismes de concertation entre la CEI, les partis politiques, la société civile et les juridictions électorales.

La mission s’est dite également intéressée par les recours juridiques accessibles aux citoyens en cas de contentieux électoraux, un point crucial dans le contexte post-crise que connaît encore le pays. 

Avant la fin de sa visite prévue pour le 5 juillet, la délégation poursuivra ses consultations avec d’autres parties prenantes, notamment les partis politiques, les organisations de la société civile et les institutions judiciaires.

« Nous allons formuler des recommandations à la Commission de la CEDEAO. C’est elle qui décidera des actions à mener, s’il y a des améliorations à apporter », a précisé le professeur Holo.

Il a également rappelé que des expériences positives ivoiriennes pourraient être partagées avec d’autres pays membres, afin de renforcer les capacités régionales en matière de gestion électorale.

La Côte d’Ivoire, deuxième puissance économique de la CEDEAO, joue un rôle stratégique dans la stabilité de l’Afrique de l’Ouest. Pour la communauté régionale, un scrutin apaisé et crédible est essentiel pour préserver la paix, renforcer la cohésion nationale, et consolider les acquis démocratiques.

« Nos élections doivent être des occasions de joie, de paix et de convivialité. Si contentieux il y a, les institutions sont là pour les régler. La violence ne doit plus jamais être une option », a conclu le chef de mission. 

Wassimagnon