Face à l’augmentation préoccupante des cas de grossesses en milieu scolaire révélée par le Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), le Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH) exhorte le Gouvernement à renforcer sa collaboration avec les acteurs de la société civile pour faire face à ce fléau qui compromet l’avenir de nombreuses jeunes filles.

Selon une étude récemment publiée par le CNDHCI, la période de septembre 2024 à juin 2025 a enregistré 4 481 cas de grossesses dans les établissements scolaires du pays, marquant une hausse de 8,31 % par rapport à l’année précédente.

Le Conseil souligne que ces situations « constituent un obstacle majeur à la poursuite de la scolarité des jeunes filles » et engendrent des répercussions sociales, économiques, physiques et psychologiques durables.

Cependant, ces données sont contestées par le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, qui affirme au contraire constater une diminution du phénomène. Une divergence de vues qui a incité le MIDH à intervenir publiquement.

Dans un communiqué signé par son président du Conseil d’administration, Drissa Bamba, le MIDH insiste sur l’importance d’une approche concertée.

« Le Gouvernement doit collaborer étroitement avec les organisations de la société civile engagées dans la lutte contre les grossesses précoces et respecter le rôle du CNDHCI, conformément aux Principes de Paris régissant les institutions nationales des droits de l’homme », peut-on lire dans la déclaration.

Le MIDH appelle par ailleurs à la mise en place de mécanismes de concertation avec l’ensemble des parties prenantes – élèves, parents, enseignants, autorités locales et organisations de la société civile – pour définir et mettre en œuvre des stratégies de prévention efficaces. L’objectif : protéger les droits des jeunes filles, garantir leur éducation et leur offrir un avenir à la hauteur de leur potentiel.

Cette alerte du MIDH résonne comme un appel urgent à agir de manière coordonnée face à un phénomène aux conséquences multiformes, dans un contexte où l’accès à l’éducation reste l’un des piliers du développement durable en Côte d’Ivoire.

Wassimagnon