Foniké et Mamadou Billo Bah

Une vingtaine d'organisations de défense des droits humains ont réclamé mardi aux autorités guinéennes de révéler le sort de deux leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) disparus depuis un an.

Un an jour pour jour après la disparition inexpliquée des opposants Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, 25 organisations de la société civile et de défense des droits humains lancent un appel pressant aux autorités guinéennes pour faire toute la lumière sur leur sort.

Dans un communiqué conjoint, les ONG dénoncent un silence insoutenable de l’État guinéen et réclament l’ouverture d’une enquête indépendante et transparente. Elles interpellent également la communauté internationale sur les risques d’impunité et de dérives autoritaires en Guinée.

« Un an sans nouvelles, c’est inacceptable. La justice et la vérité doivent prévaloir », affirme un représentant d’Amnesty International, cosignataire du texte.

Les autorités guinéennes n’ont pour l’heure pas officiellement réagi à cette mobilisation, mais plusieurs voix s’élèvent pour rappeler que le droit à la vie et à la sécurité demeure inaliénable, même en période de crise politique.

A titre de rappel, ces deux figures majeures du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) avaient été arrêtées le 30 juin 2024, avant de disparaître sans trace après leur transfert dans une unité militaire. Depuis, aucune preuve de vie n’a été apportée, malgré les multiples démarches des familles et des avocats.