Adama Bictogo sur les ententes de France 24 (Ph Koaci)

Dans une interview accordée au confrères de France 24, Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, s’est voulu rassurant quant à la participation du chef de l’État sortant, Alassane Ouattara, à la présidentielle d’octobre 2025. Malgré l’absence de confirmation formelle, il affirme sans détour : « Alassane Ouattara sera bel et bien candidat. »

À un peu plus de deux mois du scrutin, et alors que le président Ouattara avait demandé « quelques jours » pour réfléchir à la demande du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) — qui l’a officiellement désigné comme son candidat lors du congrès du 21 juin — l’attente commence à susciter des interrogations.

Mais pour Adama Bictogo, il n’y a ni flou ni inquiétude : le délai est encore raisonnable. « La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 26 août. Le président peut s’exprimer jusqu’au 20 août sans que cela ne pose de problème », a-t-il précisé.

Selon lui, la dynamique engagée au sein du RHDP ne laisse place à aucun doute. La mobilisation massive des militants lors des pré-congrès et du congrès national démontre, dit-il, l’adhésion totale du parti à la continuité du leadership d’Alassane Ouattara. « Il a transformé la Côte d’Ivoire sur le plan structurel et économique entre 2010 et 2025 », martèle Bictogo, soulignant l’importance de maintenir le cap pour garantir la stabilité et le développement du pays.

À ceux qui évoquent l’hypothèse d’un retrait de Ouattara ou l’absence d’un plan B, Bictogo répond avec fermeté. Il exclut toute hésitation ou vide stratégique : « En ce qui me concerne, il va y aller. » Il se dit même prêt à se tenir disponible si le président en venait à lui confier une mission, en tant qu’« homme de mission ».

Enfin, abordant la question de l’éligibilité de certains candidats potentiels, notamment celle de Tidjane Thiam, Adama Bictogo rappelle que l’inéligibilité de certains profils découle de la loi ivoirienne, et non d’un calcul politique : « Le pouvoir en place n’est pas à la base de cette impossibilité. »

En attendant l’annonce officielle d’Alassane Ouattara, le RHDP reste donc en ordre de bataille, convaincu que son leader historique sera bien sur la ligne de départ pour l’élection présidentielle d’octobre prochain.

Jean Chresus, Abidjan