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Cameroun : Présidentielle 2025, Paul Biya redessine la carte administrative pour verrouiller sa victoire ?
 

Cameroun : Présidentielle 2025, Paul Biya redessine la carte administrative pour verrouiller sa victoire ?

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 23 juillet 2025 - 08:08

À moins de trois mois du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025, le chef de l'État camerounais multiplie les nominations. Après la nomination dans les forces de défense, le président camerounais a procédé mardi soir à un coup de balai administratif.


Ce 22 juillet, Paul Biya a signé un décret portant nomination de dix-sept nouveaux préfets répartis à travers neuf régions du territoire national. Cette décision intervient dans un contexte électoral particulièrement sensible, alors que le pays se prépare pour un scrutin présidentiel dont les enjeux dépassent largement les frontières camerounaises.


Cette vague de mutations touche des départements stratégiques. Dans la région de l'Adamaoua, Donacien Oum prend la tête du département de la Vina, succédant à Vélérit Norbert Kuela qui hérite du département du Mbam-et-Kim dans la région du Centre, en remplacement d'Irenée Galim Ngong parti à la retraite.


Région du Centre, épicentre des changements


La région du Centre, considérée comme le cœur politique du pays, connaît une transformation particulière avec six départements sur dix concernés par ces mutations. Jean Lazare Ndongo Ndongo s'installe dans le Mbam-et-Inoubou à la place de Garba Bakari. Dans la Mefou-et-Akono, Sop Mote Adeline Claude remplace Antoinette Justine Nyambone, également admise à la retraite.


Un jeu de chaises musicales s'observe également avec Emmanuel Ledoux Engamba qui quitte le Nyong-et-So'o pour le Nyong-et-Kelle, remplaçant Chaïbou, tandis que Gilles Christian Sadi occupe désormais son ancien poste. Samuel Monebo devient le nouveau préfet du Nyong-et-Mfoumou, succédant à François Franklin Etapa.


L'analyse des profils des nouveaux nommés révèle une stratégie particulière : trois administrateurs civils sont promus du rang de sous-préfet à celui de préfet. Sone Clement Ngoe, ancien sous-préfet de Njombe-Penja, dirige désormais le Mayo-Tsanaga dans l'Extrême-Nord. Samuel Monebo, précédemment sous-préfet de Makenene, hérite du Nyong-et-Mfoumou, tandis que Sop Mote Adeline Claude, ancienne sous-préfète de Zoétélé, prend les rênes de la Mefou et Akono.


 

Ces promotions internes s'accompagnent de nominations externes stratégiques, comme celle de Théophile Ngui Beina, ancien secrétaire général des services du gouverneur de la région de l'Est, nommé préfet de Kupe-Manenguba dans le Sud-Ouest.


Coïncidence ou calcul électoral ?


L'examen de la répartition géographique des mutations révèle une attention particulière portée aux régions périphériques. Dans l'Extrême-Nord, région frontalière sensible, Garba Bakari remplace Lazare Ndongo Ndongo dans le Mayo-Danay. Le Nord-Ouest, théâtre de tensions récurrentes, voit Menyong Gilbert Sunday prendre la tête du Boyo et Saïdou Moussa celle du Bui.


Dans la région de l'Est, seul le département de la Boumba-et-Ngoko change de préfet avec l'arrivée de Nouhou Bello en remplacement de Mochi Johnson Malafa. Ce dernier se retrouve à la tête du département de la Vallée-du-Ntem dans le Sud.


Ces nominations préfectorales s'inscrivent dans un calendrier particulièrement chargé. Elles font suite aux récentes nominations au sein des Forces armées et interviennent juste après la première conférence semestrielle des régions présidée par le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji.


Cette synchronisation entre restructurations civiles et militaires, à quelques semaines d'un scrutin présidentiel majeur, alimente les spéculations sur une stratégie globale de contrôle du processus électoral.


 

Les observateurs politiques s'interrogent sur la nature de ces 97 postes réaffectés selon certaines sources, qui dépassent largement le cadre des mutations administratives classiques pour s'apparenter à une véritable recomposition du paysage administratif national.


 S'agit-il d'une simple rotation administrative normale ou d'une stratégie électorale visant à placer des hommes de confiance aux postes clés ? Ces nominations visent-elles à garantir un déroulement serein du scrutin ou à en influencer l'issue ?


La proximité temporelle avec l'échéance électorale d'octobre et l'ampleur des mutations opérées donnent à cette opération une dimension politique indéniable qui dépasse le cadre habituel de la gestion administrative.


Les prochaines semaines permettront de mesurer l'impact réel de ces nominations sur la préparation et le déroulement du processus électoral, dans un contexte où chaque décision du pouvoir exécutif fait l'objet d'une attention particulière de la part des acteurs politiques et de la société civile.


-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com


 
 
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