Maurice Kamto

Elections Cameroon (Elecam) a tranché. Sur les 83 dossiers de candidature déposés pour l'élection présidentielle du 12 octobre prochain, seuls 13 candidats ont été retenus pour briguer le fauteuil présidentiel. Une sélection drastique qui écarte notamment Maurice Kamto, figure de l'opposition camerounaise, mais qui maintient en lice le président sortant Paul Biya aux côtés de plusieurs ténors de l'opposition.

Sans surprise, la candidature de Paul Biya, président sortant et figure incontournable de la politique camerounaise depuis des décennies, a été validée par l'organe électoral. Le leader du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) se retrouve face à un paysage politique familier, avec la présence de plusieurs opposants historiques.

Parmi les candidats retenus figurent des noms bien connus de la scène politique nationale : Cabral Libii du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Akere Muna d'UNIVERS, Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF), ou encore Bello Bouba Maigari de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP). L'ancienne ministre Issa Tchiroma (FSNC) et Serge Espoir Matomba (PURS) complètent cette liste d'opposants aguerris.

Absence de Maurice Kamto

Le rejet de la candidature de Maurice Kamto constitue l'une des principales surprises de cette validation. Leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et candidat arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2018, Kamto avait contesté les résultats de ce scrutin et s'était imposé comme l'une des voix les plus critiques du régime en place. Son éviction de la course présidentielle risque de susciter des tensions au sein de l'opposition et parmi ses partisans.

Outre les figures politiques établies, la liste validée par Elecam comprend également des candidats moins médiatisés : Ateki Parkston (PAL), Bouba Hagbe Jacques (MCMC), Nzipang Hilaire Macaire (MP), Iyodi Hiram Samuel (FDC), Kouemo Pierre (UMS), et Hermine Patricia Tomaino épouse Ndam Njoya (UDC).

Contentieux constitutionnel, dernier espoir

Les 70 candidatures rejetées - dont celle de Maurice Kamto - ont encore la possibilité de saisir le Conseil Constitutionnel dans le cadre de la phase contentieuse.

Avec 13 candidats validés, l'élection présidentielle du 12 octobre s'annonce comme un moment charnière pour l'avenir politique du Cameroun.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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