En marge des festivités marquant le 65e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, la ville de Bouaké a été le théâtre d’une double cérémonie humanitaire portée par le Ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté. À travers deux programmes phares — la Popote familiale et le Dimanche de la solidarité spécial indépendance, plus de 230 ménages vulnérables ont reçu une assistance concrète et immédiate.

Initiée en juin 2025, la Popote familiale est un projet pilote ambitieux visant à apporter une aide alimentaire et non alimentaire pendant six mois consécutifs à 2 000 ménages vulnérables répartis dans les 31 régions et 2 districts autonomes du pays.

Chaque famille bénéficiaire, composée de 5 à 10 membres, reçoit un kit mensuel d’une valeur de 50 250 F CFA, comprenant des vivres et des produits d’hygiène de base. À Bouaké, 130 ménages du département du Gbêkê ont reçu leurs dotations du mois d’août des mains de Mme Myss Belmonde Dogo, ministre en charge du programme, accompagnée de M. Amadou Koné, ministre des Transports et maire de la commune.

Dans une ambiance empreinte de reconnaissance, Yao N’Goran, bénéficiaire venu de Sakassou, a pris la parole au nom des familles : « Merci à Mme la ministre et au Président de la République pour cette aide qui va grandement nous soulager. »

Le ministre Amadou Koné, quant à lui, a salué l’engagement visible et constant de sa collègue : « À Bouaké, ce sont près de 9 000 familles qui bénéficient de programmes comme la Popote familiale, les filets sociaux ou encore les aides ponctuelles. Cela leur redonne dignité et espoir. »

De son côté, Mme Belmonde Dogo a rappelé que ce programme est un test grandeur nature, dont le sort dépendra des résultats mesurés à la fin de l’année : « Si le bilan est positif, la Popote familiale pourra être reconduite et élargie. Je compte sur vous pour faire bon usage de cette aide. Elle ne se revend pas, elle ne se donne pas. Elle doit vous servir à améliorer vos conditions de vie. »

Juste après la distribution des kits, 100 autres ménages vulnérables, non encore intégrés dans les dispositifs sociaux existants, ont bénéficié d’un soutien spécial dans le cadre du Dimanche de la solidarité. Une manière pour l’État de tendre la main à ceux qui, jusque-là, n’étaient pas recensés dans les bases de données sociales.

Mais au-delà des cérémonies officielles, la ministre a tenu à se rendre personnellement auprès de quatre familles en détresse, dans un geste de proximité et d’humanité rare.

Le dimanche 3 août, dans l’après-midi, la délégation ministérielle s’est rendue tour à tour chez N’Dri Aya Cécile, veuve vivant à Broukro avec ses trois enfants dans une extrême précarité, Traoré Karidjatou Nicole, atteinte d’un cancer du col de l’utérus, dans le quartier Gare de Béoumi Kôkô, le petit N’Dri Koffi Esaïe, un enfant souffrant d’un grave trouble digestif congénital, habitant la zone industrielle et Kouadio Amenan Jeanne, qui a perdu deux enfants dans un incendie tragique à Air France 3.

« Nous avons décidé de prendre en charge les enfants de Mme N’Dri, de fournir un matelas neuf à la famille, de faciliter la prise en charge médicale de l’enfant Esaïe, ainsi que celle de Mme Traoré atteinte de cancer. Quant à Mme Amenan, au-delà de l’émotion, nous devions poser des actes concrets pour l’aider à se relever », a déclaré Myss Belmonde Dogo, visiblement émue.

Le couple Kouadio, sinistré, a exprimé toute sa gratitude : « Nous ne nous attendions pas à voir la ministre venir jusqu’à nous. Ce geste restera gravé dans nos cœurs. Merci au Président et à toute l’équipe pour cette attention. »

Cette journée symbolique à Bouaké aura démontré que la solidarité ne se limite pas à des discours, mais à des actions concrètes, orientées vers les plus faibles, les oubliés et les invisibles. Loin des podiums officiels, le ministère de la Cohésion nationale incarne une politique sociale active et incarnée, dans la droite ligne des engagements du gouvernement ivoirien.

En cette semaine où la Côte d’Ivoire célèbre 65 ans d’indépendance, ces actions viennent rappeler que l’indépendance véritable commence par l’inclusion de tous. Grâce à des programmes comme la Popote familiale et le Dimanche de la solidarité, les plus vulnérables retrouvent non seulement un soutien matériel, mais surtout une reconnaissance citoyenne et une lueur d’espoir.

Wassimagnon