Côte d'Ivoire : 2025, face à face de gauche, Don Mello et Simone Gbagbo ouvrent la porte au dialogue
Don Mello et Simone ce vendredi à Cocody (Ph Koaci)
À un peu plus de deux mois de la présidentielle ivoirienne, les contacts se multiplient entre les acteurs politiques. Ce vendredi 8 août 2025, Ahoua Don Mello, candidat déclaré au scrutin, s’est rendu au siège du Mouvement des Générations Capables (MGC) pour rencontrer sa présidente, Simone Ehivet Gbagbo. Arrivé en début d’après-midi, accompagné de six cadres de son mouvement, l’ancien ministre a été accueilli chaleureusement avant de s’entretenir en privé avec son hôte.
À sa sortie, Don Mello a expliqué la motivation de cette visite : rencontrer une autre figure de la gauche également en lice pour l’élection afin d’échanger sur les défis communs et d’explorer les possibilités d’une stratégie concertée.
« Nous partageons les mêmes idéaux et la même vision pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique. Il est donc important d’harmoniser nos positions, de réfléchir ensemble aux solutions pour bâtir une nation capable de jouer un rôle majeur sur la scène internationale », a-t-il déclaré. Interrogé sur une éventuelle adhésion à la CAP-Côte d’Ivoire, coalition présidée par Simone Gbagbo, il a répondu avec prudence que, pour l’heure, il s’agissait simplement d’une rencontre entre deux candidats.
De son côté, l’ancienne Première Dame a exprimé sa satisfaction de recevoir Ahoua Don Mello, confiant qu’elle s’attendait à une telle visite depuis l’annonce de sa candidature. Elle a rappelé que leurs convergences idéologiques et leurs ambitions pour la Côte d’Ivoire constituaient une base solide pour un dialogue constructif.
Évoquant le scrutin prévu le 25 octobre prochain, Simone Gbagbo a toutefois mis en garde contre les conditions actuelles d’organisation, estimant qu’elles restent préoccupantes. Elle a indiqué que la CAP-Côte d’Ivoire mène des discussions avec le RHDP afin d’instaurer un véritable dialogue politique, mais que les réponses se font encore attendre. Elle a également exprimé l’espoir que son interlocuteur s’associe au combat pour obtenir un cadre électoral apaisé et équitable, insistant sur la responsabilité de chaque parti politique à contribuer à cette démarche.
Ainsi, au-delà de la simple courtoisie, cette rencontre semble marquer une volonté commune d’ouvrir des canaux de concertation entre candidats issus du même courant, dans un contexte où l’unité pourrait s’avérer décisive pour peser sur le jeu politique d’octobre prochain.
Jean Chresus, Abidjan
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