Côte d'Ivoire : Mandat de dépôt de Lida Kouassi Moïse et Koné Boubacar, pour Me Habiba Touré, ces accusations relèvent de manœuvres destinées à détourner l'attention
Me Habiba Touré (Ph Koaci)
La tension politique s’intensifie en Côte d’Ivoire après l’annonce, par le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan, de la mise en détention de deux figures du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI). Cette décision intervient dans le cadre de l’enquête sur l’incendie d’un bus de la SOTRA et la dégradation d’un véhicule de police, survenus le 1ᵉʳ août dernier.
Selon les autorités judiciaires, plusieurs personnes interpellées auraient désigné, lors d’auditions menées sans assistance d’avocats, l’ancien ministre de la Défense Lida Kouassi Moïse et l’ancien ambassadeur Koné Boubakar comme étant impliqués dans ces faits. Ces déclarations ont conduit au placement sous mandat de dépôt de l’ensemble des personnes citées, y compris les deux responsables politiques.
Dans un communiqué signé de Me Habiba Touré, le PPA-CI estime que la décision du Procureur de la République viole clairement les dispositions légales garantissant des protections particulières aux anciens membres du gouvernement et aux ex-dirigeants d’institutions nationales. Le parti s’indigne également de la diffusion publique d’images présentées comme des aveux, y voyant moins une procédure judiciaire qu’un outil de communication politique visant à discréditer ses cadres et à intimider ses militants à un moment stratégique de mobilisation contre le projet de quatrième mandat du président Alassane Ouattara.
Le parti politique fondé par Laurent Gbagbo estime que ces accusations relèvent de manœuvres destinées à détourner l’attention des véritables enjeux politiques. Il affirme que la justice est utilisée comme un instrument de règlement de comptes et que les accusations portées contre ses membres ne reposent sur aucune preuve tangible.
Dans son communiqué, le PPA-CI réclame le respect strict des droits de la défense et l’arrêt immédiat de la mise en cause publique de ses dirigeants sans fondement. Il réaffirme sa détermination à s’opposer à toute modification anticonstitutionnelle de la limitation des mandats présidentiels, à défendre les libertés publiques et à maintenir le cap vers l’alternance démocratique, en dépit des intimidations et pressions judiciaires.
Jean Chresus, Abidjan
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Quand il était dans l'opposition armée, refutant toutes les accusations de coups d'état et de déstabilisations du pouvoir de GBAGBO, le dictateur a dit "C'est facile de faire de la manipulation quand on est au pouvoir". Toutes ces manœuvres ne sont donc pas une surprise pour nous, car il le sait et ses moutons ou rien avec, le woudi sur la liste électorale, ce sera sa défaite cuisante aux présidentielles de 2025.
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