RDC : 10 ans de travaux forcés requis contre l'ex-ministre Constant Mutamba qualifié de « délinquant »
L'ancien ministre de la Justice de la République démocratique du Congo Constant Mutamba risque 10 ans de prison de travaux forcés.
Le procureur a requis ce mercredi 13 août dix ans de travaux forcés à l’encontre de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice, qu’il a publiquement qualifié de « délinquant » lors de la clôture des débats.
Il est accusé d’avoir enfreint les règles d’attribution des marchés publics dans le cadre du projet de construction de la nouvelle prison de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.
L'ex-ministre est accusé d'avoir versé à la société Zion Construction SARL la somme de 19,9 millions de dollars sans autorisation préalable du gouvernement, avec de l'argent provenant d'un fonds spécial destiné à l'indemnisation de victimes de guerre dans l'est de la RDC, pour un projet de construction d'une prison à Kisangani (nord-est) pour un budget d'environ 40 millions de dollars.
En plus de cette peine, le ministère public demande qu’il soit interdit d’exercer toute fonction officielle pendant dix ans après sa libération, rapporte RFI.
Mutamba avait démissionné le 18 juin, dénonçant un « complot politique » contre lui.
À l’ouverture des débats le 23 juillet devant la Cour de cassation à Kinshasa, il avait réaffirmé son innocence.
La RDC est régulièrement secouée par des affaires de détournement de fonds publics, un fléau récurrent dans un pays qui figure parmi les plus mal classés au monde en matière de perception de la corruption, selon l’ONG Transparency International.
Ironie du sort, alors qu’il était ministre de la Justice, Constant Mutamba s’était prononcé en faveur du rétablissement de la peine de mort pour les personnes reconnues coupables de détournement des deniers publics.
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