Côte d'Ivoire : L'Ambassadrice de l'UE Francesca Di Mauro aux candidats à l'immigration : « Il existe de réelles opportunités ici en Côte d'Ivoire »
L’Ambassadrice de l’UE, SEM Francesca Di Mauro jeudi à Abidjan (DR)
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord dit « Document partagé » signé entre la Côte d’Ivoire et l’Union Européenne (UE), relatif aux procédures d’identification et de réadmission des migrants présumés ivoiriens en situation irrégulière dans l’espace de l’Union Européenne, les experts du groupe de travail conjoint se sont réunis le jeudi 21 août 2025, à Abidjan pour évaluer la mise en œuvre de l’application dudit document.
La septième réunion annuelle du groupe de travail conjoint Côte d’Ivoire- Union Européenne s'inscrit dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du document partagé sur la migration et la mobilité.
Cette coopération réaffirme leur engagement commun dans la lutte contre la migration irrégulière, le trafic de migrants et la promotion d'une gestion concertée et équilibrée des flux migratoires.
L’Union Européenne salut les efforts de la Côte d'Ivoire en matière de contrôle migratoire, de réintégration et de sécurisation des frontières.
Cette rencontre participe au renforcement de la coopération en matière migratoire entre la Côte d’Ivoire et L’Union européenne et en particulier sur les processus de retour, de réadmission, d'intégration et d'insertion des migrants présumés ivoiriens.
Dans son discours, S.E. Mme Francesca Di Mauro, Ambassadrice de l’UE au pays, a relevé que, ces rencontres, organisées régulièrement chaque année, voire de manière semestrielle, permettent de renforcer la coopération entre l’Union européenne et la Côte d’Ivoire au sujet des personnes en situation irrégulière en Europe, et d’améliorer les mécanismes de collaboration en matière de retour et d’identification.
« Ce dialogue fait partie intégrante de la dimension multidimensionnelle de notre partenariat et témoigne de la volonté ivoirienne de faire face à cette question. Nous constatons d’ailleurs une baisse des arrivées irrégulières depuis quelques années, grâce notamment aux nombreuses campagnes de sensibilisation menées auprès des jeunes, pour les alerter sur les dangers de la traversée du désert ou de la mer », a souligné la Diplomate, avant de lancer un important message à la jeunesse ivoirienne.
« Mais au-delà de la prévention, le message que je souhaite adresser à la jeunesse ivoirienne, c’est qu’il existe de réelles opportunités ici en Côte d’Ivoire. L’Union européenne accompagne les migrants de retour à travers des programmes de réintégration économique et sociale, afin de leur offrir une nouvelle impulsion dans leur pays. »
Enfin, SEM Francesca Di Mauro, a confié qu’en amont, l’UE travaille également sur la formation professionnelle des jeunes et sur la valorisation de chaînes économiques porteuses, notamment la transformation du cacao et l’agriculture vivrière.
« Tout cela vise à créer des emplois durables et à montrer que les opportunités existent bel et bien ici, dans un pays stable, qui connaît une croissance remarquable de 6 à 7 % et qui attire déjà de nombreux ressortissants de la sous-région. Nous croyons fermement que l’avenir de la jeunesse ivoirienne se construit en Côte d’Ivoire », a conclu la représentante de l’UE en Côte d’Ivoire.
Au nom du Général de Corps d’Armée Diomandé Vagondo, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Touré Seydou, Conseiller Technique chargé de la Coopération Internationale, a salué la tenue de cette rencontre qui constitue un moment privilégié pour renforcer la coopération en matière migratoire, entre la Côte d’Ivoire et l’Union Européenne, en général, et en particulier sur les processus de retour, de réadmission, d’intégration et d’insertion des migrants présumés ivoiriens. Poursuivant, il a affirmé que les crises migratoires de 2015 et en 2022 ont démontré l’importance cruciale de ces échanges annuels :
« Elles ont mis en évidence les défis complexes de la mobilité humaine et la nécessité d’une approche coordonnée, équilibrée et respectueuse des droits de chacun. »
Les deux parties, pour finir, se sont félicitées de la qualité des échanges et ont réaffirmé leur volonté de bâtir un partenariat durable, équilibré et mutuellement bénéfique, en matière de migration, de sécurité et de mobilité.
Donatien Kautcha, Abidjan
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