Cameroun : Présidentielle 2025, Cabral Libii, candidat fédérateur de l'opposition camerounaise ?
Cabral Libii (Ph)
Selon Anne Féconde Noah, vice-présidente du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), qui analyse les données des quatre derniers scrutins présidentiels, une coalition ne constituerait pas l'unique voie vers la victoire pour les forces d'opposition.
La dirigeante politique s'appuie sur une observation mathématique : lors des précédentes consultations, les trois candidats arrivés en tête ont systématiquement recueilli plus de 90% des suffrages exprimés, ne laissant qu'une portion résiduelle aux autres prétendants. Cette répartition suggère, selon elle, que la compétition présidentielle camerounaise se résume généralement à un affrontement entre trois personnalités principales.
La responsable politique va plus loin en qualifiant de « fabrication » du parti au pouvoir cette insistance sur la nécessité absolue d'une coalition. D'après son analyse, cette rhétorique viserait à décourager la participation électorale des citoyens dans l'hypothèse où aucune alliance ne verrait le jour.
Elle interpelle directement l'électorat en soulignant que sa mobilisation massive et sa vigilance lors du dépouillement constituent des facteurs déterminants, indépendamment de toute stratégie coalitionnaire. Le message véhiculé insiste sur la responsabilité citoyenne comme levier principal du changement politique.
Ouverture
Malgré cette position, Anne Féconde Noah n'exclut pas catégoriquement l'option coalitionnaire. Elle pose néanmoins des conditions précises : la sincérité des demandeurs, l'absence de manœuvres visant à écarter des candidats spécifiques, et une orientation vers un changement systémique plutôt qu'un simple remplacement de personnes.
L'avocat Richard Tamfu rejoint cette analyse en préconisant une union derrière la candidature de Cabral Libii.
Serge Espoir Matomba, représentant du PURS, considère la coalition comme une illusion, jugeant erronée l'idée selon laquelle l'opposition ne pourrait triompher sans s'unir.
À l'inverse, le professeur Louison Essomba, spécialiste en sciences politiques à l'université de Douala, identifie les difficultés réelles d'unification tout en reconnaissant le potentiel représenté par l'importante inscription sur les listes électorales. Il met en garde contre la dispersion des énergies qui pourrait compromettre les chances de victoire.
Akere Muna plaide pour l'unité
Me Akere Muna adopte une position favorable à la candidature unique, qu'il présente comme un « impératif légal et moral ». S'appuyant sur son expérience d'alliance en 2018, il affirme la faisabilité d'une telle démarche tout en déplorant les attaques internes qui affaiblissent le camp de l’opposition.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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