Côte d'Ivoire : Man emportée par les eaux, une nuit d'angoisse et de désolation
Dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 septembre, Man s’est réveillée meurtrie par une pluie torrentielle qui a plongé la capitale du Tonkpi dans le chaos. Les habitants, surpris dans leur sommeil, ont assisté impuissants à la montée des eaux, qui ont transformé leurs quartiers en véritables zones de désastre.
Au matin, la ville n’avait plus son visage habituel : routes coupées, habitations inondées, biens détruits, familles entières à la rue, et une population en proie à la détresse.
À Sari-Doyagouiné 1, des familles entières ont fui en pleine nuit, réveillées par l’irruption soudaine de l’eau dans leurs maisons. La peur et l’angoisse ont pris le pas sur le sommeil. Une mère, épuisée et amère, raconte avoir sauvé ses enfants de justesse avant de se réfugier chez des voisins. Le sentiment d’abandon domine dans ces quartiers où les inondations se répètent depuis des années, sans véritable solution.
Dans les ruelles de Man, la colère se mêle à la douleur. Certains habitants dénoncent des infrastructures vieillissantes, laissées à l’abandon, comme ce vieux pont datant de l’indépendance, devenu impraticable, ou ces canaux d’évacuation obstrués, incapables de contenir la violence des pluies. La pluie devient alors un cauchemar récurrent, et chaque averse annonce de nouvelles pertes.
Le spectacle est tout aussi glaçant dans d’autres quartiers de la ville. À Sari, à Domoraud ou encore à Kennedy, la montée des eaux a détruit meubles, provisions et souvenirs de toute une vie. Dans certains secteurs, la rivière a quitté son lit, engloutissant maisons et coupant la circulation. Même le cimetière de Man n’a pas été épargné, son entrée submergée donnant l’image d’une ville où même les morts ne trouvent plus le repos.
Partout, les habitants crient leur lassitude, oscillant entre désespoir et résignation. Beaucoup n’ont désormais plus de toit, contraints d’errer entre familles d’accueil, hôtels improvisés et refuges de fortune. Pour eux, les promesses des autorités ne suffisent plus. Car si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, les blessures matérielles et morales sont, elles, profondes et la saison des pluies ne fait que commencer.
Contactée au lendemain du drame, la mairie de Man a assuré mettre en place des mesures d’urgence pour soulager les victimes et rétablir la circulation. Mais dans une ville où les inondations sont devenues une fatalité, la population attend moins des gestes provisoires que de véritables solutions capables d’éviter que l’histoire ne se répète.
Dans les rues encore boueuses, une certitude s’impose : Man pleure ses nuits sans sommeil, mais espère encore des lendemains sans eaux dévastatrices.
Jean Chresus, Abidjan
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Oooh mais pourtant leur tres cher frere Mabri est une grande figure du Rhdp qui prone le developpement apporte par la case verte. Bon surement serait ce possible durant le 4e mandat. Bonne chance a eux et surtout du courage, ca arrive.
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