Burkina Faso : L'avocate Ester Dolí arrêtée pour trahison et outrage au chef de l'Etat
Me Ester Dolí (ph)
L'avocate burkinabè Ini Benjamine Esther Doli a été interpellée fin août à son domicile, accusée pour des faits de "trahison, outrage au chef de l'État, et entreprise de démoralisation des forces armées".
En effet, dans un communiqué, le procureur du Faso près le tribunal de de grande instance de Ouaga 1 Bakouli Blaise Bazié a annoncé l'ouverture d'une enquête contre Ini Benjamine Esther Doli pour des faits présumés de trahison, outrage au Chef de l'État et entreprise de démoralisation des forces armées.
Courant fin août 2025, le parquet près le Tribunal de grande instance Ouaga I dit avoir constaté une série de publications sur son profil Facebook dénommé « Ini Benjamine Esther Doli», pouvant recevoir une qualification pénale.
Le parquet a alors saisi le Procureur général près la Cour d'appel de Ouagadougou d'une requête aux fins d'autorisation d'ouverture d'enquête à l'encontre de la titulaire du profil, avocate inscrite au barreau du Burkina Faso.
L'autorisation ayant été accordée le 04 septembre 2025, le parquet a, à la même date, le paquet a alors instruit une unité de police judiciaire pour mener l'enquête contre Me Doli.
Le parquet rappelle à l'opinion publique son attachement constant au respect de la légalité et rassure que l'enquête sera conduite avec toute la rigueur requise, dans le strict respect des procédures en vigueur et des droits de la personne mise en cause.
Dans un communiqué, le barreau des avocats à appelé à la libération de Me Doli et au respect des règles régissant les procédures pénales en la matière.
Par ailleurs, le Batonnier Batibé Benao appelé les autorités compétentes à observer en toute circonstance les garanties élémentaires applicables à toute personne suspectée de faits qualifiés d'infractions.
En rappel, sur son compte Facebook, l'avocate ini Esther Doli a dénoncé les violations des droits humains au Burkina Faso.
Elle y appelait récemment la communauté internationale "à aller aux informations réelles pour sauver les citoyens en captivité au Burkina Faso, car privés de leurs libertés en dehors de toute décision de justice, violentés et torturés dans des lieux secrets, du fait de la volonté d'un seul homme ou de ses amis militaires officiers".
"C'est trop lâche et même trop trop lâche pour ne pas dire immensément lâche, de se servir des armes achetées par l'argent du contribuable pour intimider un peuple, le museler totalement, l'enlever, le séquestrer et par-dessus tout, d'empêcher la justice de faire librement son travail. Quelle terreur inouïe !", fustigeait Me Doli sur sa page Facebook avant son interpellation à son domicile.
Boa, Ouagadougou
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