Côte d'Ivoire : Grand-Lahou, marche de protestation suite à l'agression mortelle de la directrice d'école, Rita Yessoh
Marche des enseignants et lecture de la motion par Armel Yavo devant le préfet à Grand Lahou (Ph Koaci)
Le vendredi 26 septembre 2025, une grande marche de protestation a eu lieu à Grand-Lahou, organisée par les enseignants et les syndicats du Ministère de l'Éducation Nationale et de l'Alphabétisation (MENA), suite à l’agression mortelle de Yessoh Rita Marie-Ange, Directrice de l’EPP BAD 1. L'attaque, survenue le 25 septembre, a choqué l'ensemble de la communauté éducative et la population locale, provoquant un émoi profond dans la ville.
La victime, mère de famille et directrice respectée, a été poignardée à plusieurs reprises par un inconnu qui s'est introduit chez elle. L’agresseur, après avoir escaladé la clôture de son domicile, a fait irruption dans la cuisine où elle préparait le repas pour ses enfants. Une lutte acharnée s'est ensuivie, mais la directrice n'a pas survécu à ses blessures. Elle a été transportée d'urgence à l’hôpital général de Grand-Lahou, où elle est décédée vers 21 heures.
La marche d'hier vendredi a rassemblé des centaines d'enseignants et de sympathisants, qui ont défilé dans les rues de la ville pour exprimer leur colère et leur tristesse face à cet acte de violence inouï. En plus de dénoncer ce crime barbare, les participants ont exigé que justice soit rendue et que l'auteur de cet acte lâche et ignoble soit retrouvé dans les plus brefs délais. Une motion de protestation a été lue à la préfecture devant l'autorité administrative de la ville.
Les syndicats enseignants de Grand-Lahou, dans leur motion de protestation, ont également annoncé la fermeture des écoles de la région jusqu’à ce que les autorités apportent des réponses claires et que justice soit faite. Selon les syndicats, cet acte d’agression met en lumière l'insécurité grandissante dans la région et le manque de protection pour les enseignants, dont les conditions de travail deviennent de plus en plus préoccupantes.
"Nous demandons à ce que des mesures immédiates soient prises pour garantir la sécurité des enseignants, qui, chaque jour, œuvrent pour l'éducation de nos enfants dans des conditions difficiles", a déclaré Armel Yavo, porte-parole des syndicats pendant la marche.
L'agression a également mis en lumière le climat d'insécurité croissant dans certaines régions du pays, où les enseignants se retrouvent de plus en plus vulnérables face à des actes de violence. Les manifestants ont appelé les autorités locales et nationales à prendre des mesures pour lutter contre ce phénomène et restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions.
Cette marche de solidarité a été un moment fort de mobilisation citoyenne à Grand-Lahou, où la communauté éducative, les syndicats et les citoyens se sont unis pour réclamer justice et sécurité pour les enseignants. La question de la sécurité des professionnels de l'éducation sera désormais au cœur des préoccupations des autorités locales, à mesure que l’enquête sur ce meurtre avance.
Jean Chresus, Abidjan
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