Côte d'Ivoire : Le Front Commun s'organise face aux interdictions, « la rue comme ultime recours »
Thiam et Gbagbo
Dans une déclaration conjointe publiée ce jour, le Front Commun PPA-CI-PDCI-RDA a lancé une vive alerte contre ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire et ségrégationniste » du régime en place. À travers un communiqué clair et ferme, les deux principales formations de l’opposition ivoirienne accusent le pouvoir d’utiliser les institutions républicaines, notamment le Conseil National de Sécurité (CNS), pour réprimer les libertés fondamentales garanties par la Constitution.
Créé par le décret n°2012-786 du 8 août 2012, le CNS a pour mission de veiller à la sécurité intérieure et extérieure, de coordonner les actions des ministères compétents et de conseiller le Chef de l’État sur les priorités stratégiques en matière de sécurité. Mais pour le Front Commun, cet organe est aujourd’hui détourné de ses missions républicaines.
« Aucune des missions du CNS ne lui confère le droit de piétiner la Constitution, ni de réprimer les manifestations pacifiques organisées par l’opposition », rappelle le communiqué.
Cette opposition radicale qui ne rassemble plus que Thiam en exil et Gbagbo de plus de plus esseulé, dénonce une gestion partisane du droit de manifester, accusant le CNS de sélectionner arbitrairement les manifestations autorisées. Celles organisées par le pouvoir seraient systématiquement encadrées, tandis que celles de l’opposition seraient interdites ou violemment réprimées.
Face à ce qu’ils considèrent comme une atteinte grave à l’État de droit, les partis du Front Commun saluent la mobilisation croissante des citoyens ivoiriens. Après la marche pacifique du 9 août, qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes sans incident, la répression de la manifestation du 11 octobre a provoqué une vague de protestations spontanées à Gagnoa, Daloa, Bonoua, Alépé et dans d’autres villes du pays.
« Nous saluons leur courage, condamnons la répression, et affichons notre soutien total à ces initiatives populaires », affirme la porte-parole du Front Commun, Me Habiba Touré.
Le Front Commun annonce d’ailleurs qu’il s’engage à structurer, encourager et rendre visible cette dynamique citoyenne, dans le but de restaurer les libertés fondamentales et l’État de droit en Côte d’Ivoire.
Dans un passage particulièrement solennel, le communiqué s’adresse aux forces de l’ordre, leur rappelant que l’exécution d’un ordre manifestement illégal n’exonère pas de responsabilité, ni au plan national, ni devant les juridictions internationales.
Le Front Commun invite ces forces à encadrer les manifestations pacifiques de l’opposition avec la même diligence que celles des partisans du pouvoir.
« Le droit de manifester ne doit pas être un privilège réservé aux partisans du RHDP », martèle le communiqué.
En conclusion, même si les ivoiriens ne sont pas réceptifs à ses messages au regard des échecs des appels aux marches successifs lancés depuis 2020, le Front Commun annonce quand même qu’une nouvelle grande marche nationale est en préparation. D’ici là, il apporte son soutien à toutes les mobilisations citoyennes, qu’elles soient spontanées, éclatées ou pacifiques.
« Marcher n’est pas un crime. Marcher est un droit. Nous continuerons de marcher contre la peur pour nos libertés », conclut Me Habiba Touré qui était, elle aussi, aux abonnés absent samedi.
Wassimagnon
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Je pense qu'il faut les laisser dans leur fantasme de guerre civile ou de déstabilisation. Me Habiba Touré flirte avec la Russie d'un Poutine aux abois.
Nous on est pas encore au max lol montez le mercure on va monter le mercure ensemble lol apres faut pas pleurer lol
... Thiam lui a écorné son image en se classant dans le radicalisme et montré à la face du monde son vrai visage après des décennies de tromperie par la "communication".
Ça appelle à marcher depuis son salon parisien. Je pense que la Côte d'Ivoire devrait émettre un mandat d'arrêt international contre cette pseudo avocate.
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