Une semaine après les actes de vandalisme survenus dans la région de la Mé, une délégation de jeunes repentants, accompagnés de leurs chefs de village, s’est rendue à Adzopé pour présenter officiellement ses excuses à Patrick Achi, Ministre d’État et conseiller spécial du Président de la République.

"Nous avons honte. Nous regrettons amèrement ces actes." C’est avec émotion et humilité que les jeunes ayant récemment érigé des barricades sur les routes de la Mé ont exprimé leur repentir, ce samedi 18 octobre, à la Maison de la culture d’Adzopé, devant une foule nombreuse composée de chefs traditionnels, de femmes, et de notables venus en soutien.

La salle et la cour de la Maison de la culture étaient trop étroites pour contenir l’ensemble des populations venues manifester leur attachement à la paix et à l’ordre républicain. Les jeunes, fatigués de vivre dans la honte depuis ces événements, ont supplié Patrick Achi de bien vouloir transmettre leurs excuses au Président Alassane Ouattara.

Dans leurs interventions, les jeunes ont insisté sur leur reconnaissance envers les actions de développement initiées par le gouvernement dans leurs villages.

« Nous savons ce que vous avez réalisé ici, Monsieur le Premier ministre. L’Attié n’est pas ingrat », ont-ils déclaré d’une même voix, promettant de ne plus jamais se livrer à de tels agissements.

Prenant la parole à leur tour, les chefs de canton et de village ont fermement condamné les violences, les qualifiant de contraires aux valeurs de respect, de loyauté et de paix de leurs communautés.

Dans une motion solennelle lue en public, ils ont renouvelé leur soutien indéfectible à Patrick Achi : « Homme de paix et de développement », ont-ils souligné, avant d’ajouter : « Nous disons avec force : plus jamais, et au grand jamais, de tels actes dans la région de la Mé. Nous réaffirmons notre attachement au Président de la République, même en période électorale. »

Visiblement touché par les marques de regret et de loyauté, Patrick Achi a salué la démarche de ses concitoyens, tout en les invitant à transformer leurs paroles en actes concrets lors de la prochaine élection présidentielle prévue le 25 octobre.

« Ce que certains ont voulu transformer en crise est pour nous ici un incident regrettable. Mais nous devons en tirer les leçons, car la période électorale est sensible », a-t-il déclaré.

Il a également promis de transmettre fidèlement les excuses des populations de la Mé au Président Ouattara.

Cet acte collectif de repentance ouvre la voie à un retour à l’apaisement dans cette région stratégique de la Côte d’Ivoire. Reste désormais à traduire cet engagement dans les urnes, dans la paix et la maturité politique.

Wassimagnon