Me Renaud Agbodjo

La scène politique béninoise connaît un nouveau rebondissement avec l’annonce du retrait de Me Renaud Agbodjo, dont la candidature à la présidentielle de 2026 a été invalidée par la Cour constitutionnelle. 

Cette décision, qui secoue le parti Les Démocrates, marque une étape symbolique dans la crise interne que traverse la principale formation de l’opposition.

Dans une déclaration vidéo publiée peu après la décision de la Cour, l’avocat a pris acte du verdict tout en exprimant sa profonde déception.

« C’est en toute liberté et en toute responsabilité que je prends acte de la décision de la Cour constitutionnelle », a-t-il déclaré, qualifiant la décision de « malheureuse et dommageable ».

Sans cacher son amertume, Me Agbodjo a évoqué des « dysfonctionnements internes » au sein de son parti ainsi qu’une « adversité populaire » ayant, selon lui, pesé sur le processus de validation de sa candidature.

Malgré tout, l’avocat a tenu à saluer « la ferveur populaire » qu’a suscitée son engagement politique et a exprimé sa gratitude envers Thomas Boni Yayi, président du parti Les Démocrates, pour la confiance placée en la jeunesse à travers son parrainage.

« Après une décennie de lutte pour les libertés et la démocratie, il est peut-être temps de faire une pause », a confié Me Agbodjo, annonçant son retrait temporaire de la vie politique pour se consacrer à sa famille et à son cabinet d’avocats.

Fidèle à un ton empreint d’apaisement, il a enfin lancé un appel à ses partisans à « éviter toute forme de violence » et à « préserver la paix sociale et la concorde nationale ».

Cette annonce intervient dans un climat politique tendu où plusieurs acteurs de l’opposition dénoncent des pratiques d’exclusion et un manque de transparence dans la préparation de la présidentielle de 2026.

 Pour de nombreux observateurs, le départ de Me Agbodjo , l’un des visages montants de la jeunesse politique béninoise, pourrait fragiliser davantage le camp des Démocrates à quelques mois d’un scrutin décisif.