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Cameroun : Human Right Watch dénombre au moins quatre morts depuis le déclenchement des violences post post-électorales
 

Cameroun : Human Right Watch dénombre au moins quatre morts depuis le déclenchement des violences post post-électorales

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 29 octobre 2025 - 10:57


La crise post-électorale au Cameroun s'aggrave. Human Rights Watch tire la sonnette d'alarme après la proclamation des résultats de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025 par le Conseil constitutionnel, qui a donné Paul Biya vainqueur avec 53,66% des voix.


Depuis le scrutin, au moins quatre personnes ont été tuées, apparemment par les forces de sécurité, des dizaines ont été blessées et des centaines d'autres arrêtées à travers le pays. « La tension est vive suite à la réélection contestée de Paul Biya. Les forces de sécurité devraient protéger la population, et non attiser la violence », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l'Afrique à Human Rights Watch.


Les manifestations ont éclaté dans les principales villes - Douala, Yaoundé, Garoua et Maroua - après que le principal adversaire de Biya, Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre des Transports, et de la Communication, se soit proclamé vainqueur dès le 12 octobre. Les forces de sécurité ont répondu avec des gaz lacrymogènes, des canons à eau et, dans certains cas, des balles réelles.


Bilan humain


Selon Human Right Watch, le 26 octobre, quatre personnes ont été tuées lors de manifestations dans le quartier de New Bell à Douala. Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a affirmé que des jeunes sous l'emprise de drogues avaient attaqué des postes de police, provoquant des affrontements. Il a annoncé l'arrestation de 105 personnes, mais l'avocat de Tchiroma, Augustin Nguefack, estime qu'au moins 250 manifestants ont été arrêtés à Douala depuis le scrutin.


À Garoua, Tchiroma a dénoncé sur Facebook des snipers tirant « à bout portant sur la population », faisant deux victimes. D'autres arrestations ont eu lieu à Maroua (52 manifestants, dont des mineurs) et à Garoua (20 manifestants).


 

Parmi les personnes arrêtées figurent Aba'a Oyono, juriste et conseiller de Tchiroma, dont le lieu de détention n'a pas été révélé - une situation qui pourrait constituer une disparition forcée selon le droit international.


Tensions


Paul Biya, 92 ans, est le président le plus âgé au monde. Il dirige le Cameroun depuis 1982, ayant aboli la limitation des mandats présidentiels en 2008. Le scrutin a également été marqué par l'exclusion de Maurice Kamto, principal opposant, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel le 5 août.


Cette violence n'est pas une première. Lors de l'élection de 2018, Kamto et plus de 200 de ses partisans avaient été arrêtés. Il avait été inculpé d'insurrection avant d'être libéré en octobre 2019.


Appel aux autorités


« Les autorités camerounaises devraient immédiatement ordonner à leurs forces de sécurité de ne pas recourir à la violence contre les manifestants. Elles devraient enquêter rapidement et impartialement sur les allégations de recours excessif à la force et de mort et traduire en justice les responsables de tout meurtre commis en cette période délicate », a insisté Ilaria Allegrozzi.


Human Rights Watch rappelle que selon les Principes de base des Nations Unies, les forces de l'ordre doivent utiliser le minimum de force nécessaire et ne peuvent recourir à l'usage létal d'armes à feu que lorsque cela est absolument indispensable pour protéger des vies.


 

L'organisation internationale appelle les autorités à maîtriser leurs forces de sécurité et à libérer toutes les personnes détenues injustement, dans un contexte où l'espace politique continue de se resserrer au Cameroun.


-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.


-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com




 
 
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